Pour passer d’un modèle de croissance tirée par la mise à niveau de l’outil de production industrielle à un autre porté par l’innovation technologique et les secteurs à haute valeur ajoutée, la Tunisie a mis en place un programme pour le développement de 11 pôles technologiques, qui devraient regrouper des universités et des entreprises dans toutes les régions.


La Tunisie compte 34 centres de recherche, 37 écoles doctorales et 24.000  chercheurs. Tout en permettant de tirer le meilleur parti des compétences scientifiques et technologiques, les 11 technopôles programmés offriront l’opportunité aux entreprises de renforcer leur compétitivité, de diversifier leur production et de conquérir de nouveaux marchés.
Ces technopôles, qui auront, à terme, une superficie globale de 1.500 ha et assureraient 16.000 emplois hautement qualifiés, seront mis en place avec des partenariats public-privé. Ainsi, la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) parrainera le pôle de Monastir (spécialisé dans le textile), la Banque de Tunisie (BT) celui de Bizerte (biotechnologies), Tuninvest celui de Sousse (industries mécaniques et électriques), la Banque tuniso-koweïtienne (BTK) celui de Béja (agro-technologies) et l’Amen Bank celui Sidi Thabet (biotechnologies).
Dans cette même optique, la Tunisie pays prévoit aussi de développer, d’ici à 2016, un réseau de 8 centres techniques (10.000 hommes/jours au service de 1.000 entreprises) et de 64 laboratoires, dont 51 accrédités et en conformité avec les normes européennes.

Réduire les délais de réalisation
C’est pour examiner l’état d’avancement de la réalisation de ces technopoles, ainsi que des programmes d’aménagement des zones industrielles et de formation de réserves foncières destinées aux activités industrielles et technologiques, qu’une séance de travail a réuni, samedi 34 juillet, au siège du ministère de l’Industrie et de la Technologie, MM. Afif Chelbi, ministre de l’Industrie et de la Technologie, Zouheir M’Dhaffer, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Slaheddine Malouche, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, et Abdessalem Mansour, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Selon un rapport présenté à cette occasion, le caractère agricole de 16 sites parmi la vingtaine programmés, a été modifié dans le cadre du programme de constitution de réserves foncières pour les activités industrielles.
Tout en mettant l’accent sur la nécessité de parachever l’aménagement des espaces programmés et de veiller au respect des plans d’aménagement urbain dans la réalisation des zones industrielles, les responsables présents se sont engagés à œuvrer en vue de réduire les délais dans la réalisation des zones industrielles prioritaires.

Malek Neili