Cette réunion, tenue au siège du ministère, intervient au moment où le gouvernement français est en train de mettre au point un plan visant à lutter contre les délocalisations des centres d’appels, notamment au Maroc et en Tunisie. Des mesures allant de la taxation à l’obligation d’un code de bonne conduite, en passant par l’instauration d’une aide à la relocalisation, sont les composantes essentielles de ce plan où les professionnels du secteur, au Maroc et en Tunisie, voient une forme de «protectionnisme déguisé».
Selon l’agence officielle Tap, les discussions au cours de la réunion ont porté sur l’examen des moyens, pour les centres d’appel, de tirer profit des programmes de la formation professionnelle et des mécanismes de l’emploi. L’accent a été mis aussi sur les opportunités offertes en matière de formation certifiante en langues qui a démarré, récemment, au profit des diplômés d’université, et qui ouvre des perspectives d’insertion dans les centres d’appel.
Cap sur l’apprentissage des langues
Toujours selon l’agence Tap, il a été convenu d’élaborer un programme d’action avec le ministère visant à développer le secteur et à fournir des compétences adaptées à ses besoins, en particulier la maîtrise des langues. Traduire : la Tunisie, qui héberge déjà des centres d’appel utilisant les langues anglaise et italienne, cherche aujourd’hui à développer ces deux marchés pour ne pas demeurer trop dépendante des seuls opérateurs français, aujourd’hui sous la pression de leur gouvernement.
La rencontre a permis également de passer en revue les larges perspectives ouvertes par ces centres en matière d’investissement et d’emploi dans les secteurs innovants, à haute valeur ajoutée et utilisant les nouvelles technologies de la communication. A ce propos, le ministre a mis en exergue l’environnement propice à l’investissement qui prévaut en Tunisie, évoquant les mesures visant l’impulsion de l’investissement dans les secteurs innovants.
Avec plus de 200 centres d’appel, la Tunisie est devenue une destination internationale dans ce domaine. Cette filière contribue à l’effort national en matière d’exportation des services et offre de multiples opportunités d’emploi permanent pour les diplômés de l’enseignement supérieur.
Imed B.
Tunisie-France. Les centres d’appel sous pression
Teleperformance va renforcer sa présence en Tunisie
Tunisie-France. Les centres d’appel répondent à M. Wauquiez