M. Habib Karaouli, Pdg de la Banque d’affaires de Tunisie (Bat), consortium de banques tunisiennes et européennes, est à la manœuvre pour finaliser la privatisation de la Banque franco-tunisienne (Bft).
Les candidats ayant déjà retiré le dossier avant la date limite fixée au 17 septembre, la «due diligence» devrait être bouclée le 23 octobre.
Une première tentative de privatisation, pilotée par la même Bat en 2008, a été interrompue par les autorités en raison d’un litige avec un établissement étranger, Abci Investments. 13 candidats étaient alors en lice.
La Bft, l’une des plus anciennes banques du pays, filiale de la Société tunisienne de banque (Stb), n’est pas au meilleur de sa forme. Ses 230 employés regardent l’avenir avec un mélange d’espoir et d’inquiétude, craignant une privatisation qui se traduirait par un plan social draconien.
Un «privatiseur» attitré
M. Karouali, par ailleurs administrateur représentant de Groupama auprès de la Star, n’est pas à sa première opération de privatisation et de cession de participations publiques en Tunisie. Sur son tableau de chasse, on trouve la Banque du Sud (BS), la Société nationale de distribution de pétrole (Sndp-Agil), Tunisie Télécom (TT), le Groupe Magasin Général (Gmg), la Société tunisienne des industries automobiles (Stia), l’hôtel Abou Nawas, la Banque tuniso-koweïtienne (Btk), la Société tunisienne d’assurance et de réassurance (Star) et la Société tunisienne de sidérurgie El Fouledh.
Diplômé d’économie de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne, M. Karaouli est âgé 57 ans, dont 32 passés dans le capital investissement, la création d’entreprises, la formation et la promotion de l’emploi.
Pdg de la Bat depuis 2005, on lui doit plusieurs opérations de restructuration financière, d’évaluation d’entreprises, d’études technico-économiques, de montage de projets, de cession d’entreprises et privatisation, de rapprochement d’entreprises et divers partenariats. Il a été élu «Financier de l’année 2007» en Tunisie, prix attribué par un jury indépendant constitué par notre confrère ‘‘L’Expert’’.
Imed B.