Selon Simon Cooper, directeur général de Hsbc Middle East, la banque internationale n’a pas abandonné ses ambitions d’implanter des activités de banque de détail en Tunisie.
M. Simon, qui s’exprimait lors de la célébration du deuxième anniversaire de Hsbc Algérie, une succursale de Hsbc-France, le 18 octobre à Alger (‘‘Maghreb Confidentiel’’ n°944 du 21 octobre), à l’hôtel Sheraton d’Alger, a affirmé que Hsbc réfléchit toujours à s’implanter au Maroc, en Tunisie et en Libye.
Premières approches maghrébines
Hsbc, qui dispose de deux bureaux de représentation au Maroc et en Libye à travers sa filiale British Arab Commercial Bank (Bacb), avait voulu d’abord percer au Maroc et en Tunisie. Des approches ont même été faites en 2007-2008 qui n’ont pas abouti. Pour l’histoire: la banque possédait une petite participation dans le capital de la Banque internationale arabe de la Tunisie (Biat). Elle l’a acquise sans l’avoir vraiment cherché, en rachetant, dans les années soixante-dix, la British Bank of The Middle East (Bbme), dont la filiale tunisienne avait alors fusionné avec la Société marseillaise de crédit (Smc), pour donner naissance, moyennant l’apport d’autres capitaux, notamment tunisiens, à la Biat.
Intéressée alors par la nouvelle banque tunisienne, Hsbc a demandé à monter davantage dans le capital, bien au-delà des 15% qu'elle détenait à travers la Bbme. N’ayant pas trouvé d’actionnaires prêt à lui vendre sa part dans le capital de la Biat, Hsbc a alors décidé de vendre la quasi-totalité de la sienne, ne gardant que 0,38% du capital. Elle s’est, depuis, totalement désintéressée de la Biat au point de ne plus assister aux réunions des actionnaires. Jusqu’au rachat du groupe Crédit commercial de France (Ccf), en 2000, qui a fait monter Hsbc dans le capital de la Biat à hauteur de 6%, car le Ccf avait auparavant repris plusieurs participations minoritaires françaises. Depuis, Hsbc France siège au conseil d’administration de la Biat. Actuellement, à travers deux de ses filiales – Bacb et Ccf –, HSBC cherche visiblement à renforcer sa présence dans cette partie du monde.
Dans l’attente d’une opération d’envergure
Fondée en 1869 par le Baron Julius de Reuter, créateur également de la célèbre agence de presse éponyme, elle avait pour mission de financer le commerce entre l’Europe et la Chine. Elle est aujourd’hui la première de Grande-Bretagne et d’Europe en capitalisation boursière. Présente dans plus de 80 pays, elle compte 125 millions de clients à travers le monde.
On notera cependant que les différentes privatisations dans le secteur bancaire tunisien –Uib, BS, Btk, Bft – ne l’ont pas intéressé. C’est à croire qu’elle est-elle à l’affût d’une opération d’une plus grande envergure.
Imed Bahri