Les vins de la Tunisie ont une longue et passionnante histoire. Une histoire deux fois millénaire. Jean Boujnah et son fils Philippe-André Boujnah, vignerons et négociants tunisiens, essaient aujourd’hui de les faire aimer des Américains. Une nouvelle page s’ouvre…
En cette année 2010, les vins tunisiens ont traversé l’Atlantique et tentent de percer aux Etats-Unis. Grâce aux Boujnah père et fils qui viennent d’ouvrir un premier comptoir de vins tunisiens à New York et ont commencé à les commercialiser sous l’étiquette ‘‘Le Poisson’’, dans quatre Etats américains: New York, New Jersey, Pennsylvanie et Connecticut. Le catalogue ‘‘Le Poisson’’ propose une grande variété de vins blancs, rosés et gris, notamment du Grand Cru Mornag et des Coteaux de Tebourba, des vins fins issus des caves Boujnah en Tunisie.
La saga des Boujenah
En 1885, René Lavau, un colon français en Tunisie, a créé un établissement vinicole. Ses descendants sont devenus rapidement les plus importants producteurs de vin du pays. Cent ans plus tard, le domaine Lavau a été vendu à Jean Boujnah, un entrepreneur chevronné et grand amateur de vin.
Grâce à son entreprise, la Sicob-Les Celliers de Montfleury, M. Boujnah a perpétué la qualité du vin en Tunisie et préservé le patrimoine familial des Lavau. Il occupe aujourd’hui une place importante dans le marché du vin en Tunisie.
Le domaine Boujnah, au nord-est de la Tunisie, produit des dizaines de vins différents dans quatre caves. Chaque année, le vigneron sélectionne les meilleurs raisins auprès des viticulteurs locaux. Les méthodes artisanales de culture et la cueillette traditionnelle à la main en vigueur en Tunisie permettent de produire des vins presque organiques, estime M. Boujnah. Le mélange des cépages différents permettent d’offrir, d’une année à l’autre, des vins frais, bien équilibrés et cohérents.
Les séries «Le Poisson» et «La Vieille Cave» sont les premières introductions de vins tunisiens sous emballages spéciaux conçus pour le marché américain par les Boujenah. Aux dires de ces derniers, l’accueil a été très positif, ce qui augure des nouveaux succès à venir.
Imed Bahri
Demain la suite: La saga du vin tunisien racontée Boujnah (2/2)