Tunisiana et Tunisie Telecom multiplient les appels du pied en direction des FAIs. Mehdi Khémiri, le PDG de Topnet, répond par le silence. Qui ne dit mot consent serions-nous tentés d’écrire. Et quand Tunisiana prend contact avec Hexabyte, c’est pour discuter de la pluie et du beau temps ! Autant dire que chez les uns et les autres, la cote d’alerte vire à l’Orange.


C’est peu dire qu’Orange bouscule les télécommunications en Tunisie. Le dernier arrivé arrive certes sur un marché que l’on croyait saturé. Mais il ne manque malgré tout  pas d’attraits. Et après tout, le nouvel acteur est adossé à son beau partenaire étranger, qui n’est pas né de la dernière pluie, lui. 

A la fois fournisseur d’accès internet (FAI) et opérateur de téléphonie fixe et mobile, Orange débarque d’emblée avec plus de flèches dans son carquois que ses concurrents. Conscients de ce que cela peut représenter comme avantage, Tunisiana et Tunisie Telecom multiplient les appels du pied en direction des FAIs. Le champ médiatique national bruit de rumeurs plus ou moins vérifiées. Ainsi Mehdi Khémiri, le sémillant polytechnicien à la tête de Topnet, le jeune PDG le plus en vue sur la place de la Com’ nationale, ne se départit pas de sa superbe en répondant par le silence. Qui ne dit mot consent serions-nous tentés d’écrire. Et ce d’autant plus que la mariée paraît belle avec ses campagnes de pub tous azimuts, et sa première place en termes de parts de marché en termes de connexions internet en Tunisie.

Le même schéma se dessinerait-il du côté de la concurrence directe décidément à couteaux tirés ? Le PDG de Tunisiana, Jean-Yves Gautier dément pourtant vouloir mettre le grappin sur Hexabyte. Même s’il avoue que des contacts ont été établis, sans doute pour discuter de la pluie et du beau temps. On notera au passage que l’opérateur privé s’intéresse de très près à la 3G, et aurait même passé commande du matériel nécessaire même en l’absence de licence et d’autorisation d’exploitation de rigueur pour une telle activité en Tunisie. C’est qu’il s’agit d’être prêt à démarrer dans les starting-blocks, quand le coup d’envoi sera donné… dans quelques années. On a beau dire, la petite Tunisie a une importance stratégique dans le portefeuille de l’égyptien Orascom, surtout après les déboires footballistiques cimentés chez le géant algérien. Autant dire que chez les uns et les autres, la cote d’alerte vire à l’Orange.

Malek Neili