A chaque fois qu’une entreprise française annonce l’ouverture d’une filiale à l’étranger, et notamment en Tunisie, des voix s’élèvent en France pour déplorer la suppression d’emplois dans ce pays. Ce qui n’est pas toujours le cas…
Une entreprise qui s’implante à l’étranger ne délocalise pas nécessairement. Elle cherche peut-être aussi à développer ses activités à l’international et à conquérir de nouveaux marchés. C’est le cas, notamment, de Help Line, la SSII française spécialisée dans l’assistance technique, qui vient de créer une filiale en Tunisie. Ce sont les clients de Help-Line évoluant dans la banque, l’hôtellerie, la restauration collective, l’agroalimentaire ou le luxe qui auraient incité le groupe à la création de cette filiale.
Baptisée Help-Line Tunisia et dirigée directement par Bernard Lewis, le directeur général du groupe, la nouvelle entité démarrera ses activités opérationnelles – prestations de help desk (support téléphonique et back office) et de supervision de l’infrastructure – au dernier trimestre 2010, voire au premier trimestre 2011. A cette date, elle créera une cinquantaine d’emplois en Tunisie.
Cependant, et contrairement aux allégations d’un délégué syndical de la CGT, qui a affirmé aux médias de l’Hexagone que la création de la filiale tunisienne de Help-Line fait peser une menace sur plus de 400 emplois en France, sur un effectif total de l’entreprise de 1 250 personnes, l’entreprise française ne va pas réduire ses effectifs en France. Elle prévoit même de recruter cette année entre 350 et 450 nouveaux salariés dans l’Hexagone dans le secteur de l’informatique. C’est, en tout cas, ce qu’elle indique sur son site web.
Imed B.