Riadh Ferjani et Rachida Ennaifer ont présenté leur démission de la Haica, démission confirmée par Nouri Lejmi, président de l’instance de régulation audiovisuelle.
M. Ferjani et Mme Ennaifer ont justifié leur démission par ce qu’ils ont qualifié de manque d’impartialité politique de la part de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), notamment dans l’octroi des licences aux radios et télévisions. Ils ont affirmé que leurs divergences avec les autres membres de l’instance remontent à juillet 2014, ajoutant qu’ils ont préféré continuer leur mission, en espérant pouvoir changer les choses de l’intérieur. Ils ont visiblement échoué. Reste que cette démission aurait été plus crédible si elle n’était pas aussi tardive. Car on sait que la composition de cette instance est provisoire et qu’une instance permanente va être bientôt mise en place. Par cet acte, dont l’opportunisme saute aux yeux, M. Ferjani et Mme Ennaifer se désolidarisent de leurs collègues et se positionnent, par la même occasion, par rapport à ce rendez-vous, en se présentant comme des experts très soucieux de leur indépendance et de l’impartialité de l’instance d’autorégulation. Quand on sait que la candidature de M. Ferjani a été imposée par le Congrès pour la république (CpR) et l’ex-président provisoire de la république Moncef Marzouki, ce souci d’indépendance et d’impartialité pourrait prêter à sourire. Non vraiment, il faut prendre les Tunisiens pour des idiots pour leur faire avaler cette couleuvre, sachant que seuls des calculs personnels inspirent, généralement, ce genre de décisions... tardives. I. B. |
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