Trois inconnus dont un barbu à bord d'une voiture de type Partner ont poursuivi mercredi l'avocat Mondher Belhaj Ali, membre du bureau exécutif de Nida Tounes. Qui sont-ils et que veulent-ils de lui?
Me Belhaj Ali, joint jeudi au téléphone par Kapitalis, a expliqué: «C'était en fin de journée alors qu'on quittait la rencontre ayant lieu à El Menzah VII, où on célébrait le 57e anniversaire de l'Indépendance... Aujourd'hui, nous sommes, pratiquement tous, poursuivis partout par des inconnus et c'est devenu presque une habitude».
Me Belhaj a ajouté que là où il s'est déplacé, hier, dans des cafés au centre-ville, 3 personnes, dont un barbu – à bord d'une voiture blanche, dont l'immatriculation de l'avant comme de l'arrière est invisible, car salie par de la boue –, ne l'ont pas lâché d'une semelle. Pire encore: «Ils ont osé poser la question au chauffeur si Mondher Belhaj Ali fréquente souvent ou non tel ou tel café. Un quart d'heure après, ils sont revenus pour se poster à quelques pas du café», a ajouté le membre du bureau exécutif de Nida Tounes.
Ces pratiques rappellent des souvenirs aux militants politiques et des droits de l'homme : sous Ben Ali, ils avaient droit aux mêmes traitements. Mais sous Ben Ali, il n'y a jamais eu d'assassinat de sang froid. La différence est de taille...
Z. A.