ansar charia 5 11Ansar Charia annonce sa participation au sit-in, prévu à partir du 17 décembre à la Kasbah, sous la houlette de la Coordination nationale de soutien à la révolution (CNSR) conduite par Abderraouf Ayadi, président du parti Wafa.

Dans un communiqué rendu public vendredi soir sur sa page Facebook officielle, l’organisation classée terroriste appelle ses partisans à venir nombreux, à partir du 17 décembre, pour investir l’esplanade de la Kasbah et remplir les rues environnant le siège du gouvernement.

Selon le communiqué, il n’y a aucune différence entre l’ancien système de Ben Ali et celui d’aujourd’hui composé de «tawaghit» (despotes) et de mécréants, cherchant à imposer un Etat non islamiste et refusant d’inscrire la charia dans le texte de la constitution.

«Ô Musulmans, sachez que les droits s’arrachent et ne s’offrent pas. Nous devons faire preuve d’endurance et ne jamais abdiquer pour obtenir nos droits… Sachez aussi que, dans ce monde peuplé de loups, les brebis n’ont pas leur place», lit-on dans le communiqué d’Ansar Charia, qui appelle les salafistes jihadistes à investir la Kasbah, le 17 décembre 2013, qui coïncide avec le 3e anniversaire l’auto immolation par le feu de Mohamed Bouazizi et du déclenchement de la révolution tunisienne, et de prendre part à toutes les actions menées, à cette occasion, par les mouvements islamistes.

Créée le 5 décembre dernier, la CNSR est composée de plusieurs partis et mouvements islamistes proches d’Ennahdha, notamment les partis Wafa (Loyauté), Jibhat Al-Islah (Front de la réforme), El-Assala (Authenticité), Al-Adala Wa-Tanmia (Justice et développement), les Révolutionnaires du Kram (membres des Ligues de protection de la révolution, milices violentes au service d’Ennahdha), le Mouvement Salafiste, le Front des associations islamistes, le Mouvement des Frères musulmans, l’Organisation tunisienne du travail (OTT, proche d’Ennahdha), de l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE, proche d’Ennahdha) et plusieurs autres associations de la nébuleuse islamiste créées au lendemain des élections du 23 octobre 2011.

Au-delà des manipulations, des effets d'annonce et de la démagogie pseudo-révolutionnaire, cette coordination est, on l'a compris, un insrtument de pression politique sur l'opposition qui sera utilisé par le parti parti Ennahdha.

 

Z. A.