Les gros poissons des Frères musulmans risquent de faire les frais d'une enquête lancée par David Cameron, Premier ministre britannique.
Par Moncef Gouja
David Cameron a, en effet, chargé le MI6 et le MI5, les deux services secrets britanniques intérieur et extérieur, pour déterminer «si les Frères ont des liens avec l'extrémisme violent», selon le porte-parole du Downing Street. Ce n'est donc pas un Poisson d'Avril!
Une confrérie au cœur du terrorisme
Rappelons que l'ex-patron du M6, Sir Richard Dearlove, avait qualifié l'organisation des Frères musulmans de «cœur du terrorisme».
Ledit porte-parole reconnait que les Britanniques ont intérêt à «mieux connaitre ce que les Frères musulmans préparent et comment ils comptent arriver à leurs buts et ce que cela signifie pour la Grande Bretagne»? Du pur cynisme britannique.
Un autre officiel anglais reconnait que «cette organisation est très vaste, disparate et prends plusieurs formes, selon les pays».
L'origine de ce branle-bas de combat contre leurs actuels et très anciens alliés est une enquête du ''Times'' londonien qui a révélé que les chefs des Frères se réunissent à Londres pour planifier leurs ripostes contre le pouvoir égyptien après la destitution de Morsi et qu'ils sont derrière l'assassinat de 3 touristes anglais dans un bus en Egypte.
Le Londonistan retient son souffle
Les officiels ont reconnu, selon ''The Guardian'' que «les services de renseignement anglais n'avaient pas suffisamment d'informations et ne connaissent pas bien les Frères musulmans»! A renverser de rire, sachant que, depuis leur fondation en 1926, Londres était devenue un Londonistan, et la Mecque des islamistes de tout bord.
C'est l'actuel ambassadeur de la Grande Bretagne en Arabie Saoudite, Sir John Jenkins, qui va diriger l'enquête, avec l'actuel patron du MI6, Sir John Sauver, qui était aussi à son tour l'ambassadeur de sa majesté la Reine au Caire, le tout chapeauté par le conseiller à la sécurité de David Cameron, Kim Darroch, qui, selon la presse britannique, s'est déjà mis au travail.
Un officiel anglais a déclaré au ''Guardian'' qu'il est possible, même si ce n'est pas son souhait, que «les Frères anglais» soient interdits en Grande Bretagne sur la base de liens qu'ils auraient avec des terroristes.