L’agent de sécurité ayant usurpé l’identité du député Mabrouk Hrizi menace de révéler la vérité et de dénoncer ceux qui lui ont demandé de se rendre à l’Assemblée.
C’est ce qu’à indiqué, jeudi 11 décembre 2014, Issam Dardouri, président de l’Organisation tunisienne pour les forces de sécurité et du citoyens (OTFSC), sur sa page Facebook, où il revient sur cet incident qui a beaucoup gêné l’institution sécuritaire, précisant que l’agent Abelkarim Hrizi est très affecté moralement et «se sent abandonné par ses commanditaires». Ce dernier a été arrêté, mardi 2 décembre 2014, pour s’être fait passer pour le député du Congrès pour la république (CpR) Mabrouk Hrizi, lors de la séance inaugurale de l’Assemblée des représentants du peuple (APR). Il menace de dévoiler toute la vérité sur cette affaire, à moins que ceux qui sont derrière cet incident interviennent pour le faire libérer. Tout en appelant la justice à auditionner le député Mabrouk Hrizi, qui a prétendu être victime de l’usurpation, ainsi que Imed Daïmi, le secrétaire générale du CpR, Issam Dardouri a indiqué que le prévenu s’est rendu à l’Assemblée à bord de la voiture de ce dernier. «Cela peut facilement être vérifié à l’aide des caméras à l’entrée de l’Assemblée», a-t-il écrit. Le président de l’OTFSC va même jusqu’à douter des troubles psychiques prêtés au policier. «Son avocat a prétendu que ce dernier souffre de troubles mentaux. Il s’est même présenté à l’interrogatoire avec une boite d’anxiolytiques à la main. Le scénario est trop gros», lit-on encore sur le post Facebook. Issam Dardouri accuse des parties politiques et sécuritaires d’être responsables de cette usurpation d’identité dont l’objectif est de faire échouer le processus démocratique, appelle les autorités à assurer la sécurité du policier détenu. «J’espère qu’on n’apprendra pas un jour son suicide ou sa mort par arrêt cardiaque», a-t-il ironisé, avant de conclure : «Cette affaire doit être prise au sérieux et la justice devra trancher en convoquant toutes les parties impliquées». On rappela que lorsque l’agent de sécurité usurpateur s’est levé, sous la coupole de l’Assemblée, se présentant comme étant Mabrouk Hrizi, Imed Daimi, qui était assis à ses côtés, n’a fait aucune réaction et n’a pas dénoncé cette usurpation d’identité. On peut également s’interroger: «Comment l’usurpateur a-t-il su que le député Hrizi allait venir en retard ce jour là?» La ficelle est trop grosse et la manoeuvre semble cousu de fil blanc. Y. N. M. |
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