boussarsar caid essebsi 4 24Après les plaidoiries des avocats des deux parties, la cour d’appel de Tunis a décidé de rendre son verdict dans l’affaire Bousarsar/Caïd Essebsi le 11 février 2015.

Le prédicateur Mohamed Habib Bousarsar a appelé au meurtre de Béji Caïd Essebsi, lors d’une manifestation salafiste, le 25 mars 2012, à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis. Il était alors attaché au cabinet de l’ex-ministre des Affaires religieuses Noureddine Khademi. M. Caïd Essebsi n’a pas manqué de déposer plainte, vidéo à l’appui.

Le 24 octobre 2012, le prédicateur a comparu devant le tribunal de première instance de Tunis, escorté par une dizaine de garde-du-corps. Condamné à 4 mois de prison avec sursis, sa défense a fait appel. Depuis, plusieurs audiences ont eu lieu et le verdict n’a pas été encore rendu.

Lors de l’audience de ce mercredi 31 décembre 2014, les avocats du prédicateur ont plaidé non coupable, précisant que l’appel au meurtre lancé par leur client ne concernait pas la personne du dirigeant politique (aujourd’hui président de la république) mais l’idéologie bourguibienne dont il est le fervent défenseur (sic !), et demandé un non-lieu.

Abdessattar Massoudi, avocat de M. Caïd Essebsi, a, à l’instar du procureur de la république, appelé, dans sa plaidoirie, à condamner M. Bousarsar pénalement et au millime symbolique. Car, a-t-il dit, l’accusé a appelé au meurtre de M. Caïd Essebsi, comme l’a fait le terroriste Abou Iyadh, lorsqu’il a appelé à tuer le martyr Chokri Belaïd.

En d’autre termes: les appels au meurtre lancés par des prédicateurs ou des chefs terroristes trouvent souvent des extrémistes religieux pour les exécuter.

Z. A.

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