Ce ressortissant libyen, qui avait été interpelé par la sécurité de l’aéroport international de Tunis-Carthage, était en possession d’une boite de cartouches du même calibre que celui utilisé dans l’assassinat, le 6 février 2013, de Chokri Belaïd, et le 25 janvier de la même année, de Mohamed Brahmi.

Interrogé récemment sur Ettounsia TV à propos de cette affaire, Ridha Boukadi a justifié son intervention par le fait que, chez eux, les Libyens circulent tout naturellement armés (sic!) et qu’il leur arrive souvent d’oublier des armes dans leurs bagages au moment de quitter leur pays (re-sic!).

Le parquet, qui ne semble pas avoir été convaincu par cette charmante explication, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer la responsabilité de l’ambassadeur, rappelé à Tunis en août 2014 mais non remplacé depuis, et les raisons qui l’ont amené à intervenir auprès du ministère de l’Intérieur pour faire libérer un personnage pour le moins louche.

Ridha Boukadi est un dirigeant du parti islamiste Ennahdha, qui l’a nommé ambassadeur à Tripoli en 2012, alors qu’il n’avait aucune expérience diplomatique.

Z. A.