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Human Rights Watch (HRW) appelle les autorités tunisiennes à ouvrir une enquête sur les crimes de guerre commis par les djihadistes tunisiens en Iraq et en Syrie.

 

HRW a publié, aujourd’hui, un communiqué indiquant qu’un individu appelé Abou Hamza M’hamdi et se présentant comme Tunisien, a diffusé, le 13 juin, des séquences vidéos via les réseaux sociaux, où il évoque fièrement sa participation à la torture et à l’assassinat de 5 gardes-frontières irakiens.

HRW rappelle que la Tunisie est membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2011 et qu’elle devait promulguer des législations à propos des crimes de guerre et intégrer le règlement fondamental de la CPI dans sa loi nationale pour mettre en place des procédures urgentes permettant d’entamer des enquêtes et juger tout Tunisien impliqué dans des faits et actes pouvant être assimilés à des crimes de guerre et/ou contre l’humanité, notamment en Syrie et en Irak.

«Quand un extrémiste tunisien étale ses crimes, les autorités devraient envoyer un message clair et sans équivoque à tous les Tunisiens expliquant que cela est intolérable et impardonnable», a souligné Nadhim Houry, vice-directeur de la Division de l'Afrique du Nord et Moyen-Orient de HRW.

Facebook a fermé le compte d’Abou Hamza, qui publiait photos et vidéos violentes et barbares, pour violation des conditions d'utilisation, mais HRW explique avoir conservé les vidéos et un format PDF de la page Facebook.

Jihadiste-tunisien-Irak

Abou Hamza M’hamdi, le djihadiste tunisien en Irak expose ses crimes atroces ur Facebook.

«Les combattants étrangers en Syrie et en Irak ont joué un rôle important dans des exécutions, des attentats-suicides et d'autres crimes graves», a déclaré M. Houry. Et d’ajouter: «Les efforts internationaux sont nécessaires pour s'assurer que tout combattant qui commet un crime de guerre soit traduit en justice».

Rappelons que Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’intérieur, avait annoncé, lors de son audition, lundi dernier, par l’Assemblée, sur la situation sécuritaire dans le pays, que 2.400 Tunisiens sont partis au jihad en Syrie et en Irak, malgré que 8.800 Tunisiens ont été empêchés de partir dans ces pays…

Y. N. M.

 

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