La veille du match Mazembe-Espérance, le 27 octobre plus précisément, un journal en ligne italien titrait ‘‘Kokou Djaoupe: incapable ou corrompu?’’. La suite on la connaît…


Dans son article intitulé ‘‘Kokou Djaoupe: incapable ou corrompu?’’, le journal italien ‘‘LeChampions’’ s’interrogeait sur le mystère de la désignation d’un arbitre aussi controversé pour diriger l’un des événements les plus prestigieux du football africain.
Cet article, que Kapitalis a traduit de l’italien et reproduit ici pour ses lecteurs, témoigne de la piètre idée que les confrères européens ont des arcanes du football africain.

Une déroute programmée
Les questions que le journal italien pose éclaire d’un nouveau jour ce qui s’est passé dimanche dernier à Lubumbashi et explique la déroute, quasi-programmée, de l’Espérance.
Voici le texte de cet article prémonitoire, et qu’on aurait dû donner à lire aux membres de la Commission d’arbitrage de la Confédération africaine de football (Caf) qui n’est pas, il est vrai, à une mascarade près…
Les confrères italiens laissent entendre que la Caf était dans le coup: elle voulait, en désignant un arbitre réputé corrompu et en fin de carrière, «réparer» l’erreur du but de la main accordé à Eneramo et à L’Espérance contre Al Ahly d’Egypte. Lisez, c’est très édifiant…   

La farce continue
«’’Partial’’ est l’adjectif agréable et commode, quand il s’agit de qualifier Kokou Djaoupe. Incroyablement, l’arbitre togolais a été appelé à arbitrer Mazembe-Espérance, la première manche de la finale de la Ligue des Champions de la Caf 2010, qui sera joué dimanche prochain à Lubumbashi.
La désignation de cet arbitre togolais de 41 ans, Kokou Djaoupe, est plus grave et sensible que d’habitude, car après le but de Michael Eneramo de la main, qui a fait sensation et décidé de la demi-finale entre Al Ahly et l’Espérance de Tunis, le tournoi africain se doit de recouvrer son prestige.
«C’est précisément pour cette raison que l’on se demande comment est-il possible qu’on ait pu choisir Djaoupe. L’arbitre du Togo a arbitré 21 matchs dans cette compétition, et pris part à deux phases finales de la Coupe d’Afrique des nations, les deux dernières éditions. Il occupe encore la 164e place dans la hiérarchie des arbitres africains. Une position médiocre qui s’explique par le fait qu’on lui a souvent reproché des arbitrages très contestés et il a même été accusé de corruption. Il a d’ailleurs été interdit d’exercer pendant trois ans, même s’il ne s’est finalement éloigné des compétitions que pendant un an et demi.
«Maintenant, et en dépit de l’interdiction qui le frappait, on lui offre en guise de récompense d’arbitrer l’un des événements les plus prestigieux du football africain. Trop facile de prédire les griefs et les erreurs: la farce continue.»

Cela a été écrit par un journal italien, qu'on ne peut soupçonner de complaisance à l'égard de l'Espérance ou de la Tunisie, et diffusé quatre jours avant la mascarade de Lubumbashi.

M. T.