L’eau est nécessaire à l’économie, comme l’économie est nécessaire à la démocratie. Le front des partis, qui fera jaillir l’aquifère thalasso-solaire au profit de l’économie entière, emportera la majorité aux prochaines élections.

Par Mohamed Habib Cheikh Khalifa*


La démocratie ne peut prospérer que dans un pays à surplus économique, c’est-à-dire un pays où les besoins de chaque citoyen sont satisfaits par le système économique, tout en dégageant un excédent qu’ils répartissent différemment. L’arbitrage entre les options de répartition est géré démocratiquement à travers les urnes.

Les pays de la ceinture solaire n’ont pas d’excédent puisqu’il leur manque un facteur de production essentiel, à savoir l’eau avec une dose minimale de 2.000 m3/ha/an!

A titre d'exemple la Tunisie n’en dispose que de 400 m3/ha/an, soit le 1/5 de la dotation prescrite par la Fao comme seuil de vulnérabilité en-dessous du quel les équilibres économiques sont dépendants d’apports externes!

En prétendant instaurer un régime démocratique dans ces conditions c’est comme mettre la charrue devant les bœufs!

En conséquence, il y a lieu de mettre de l’ordre dans nos procédés et commencer par satisfaire la quête de notre économie assoiffée en eau par le dessalement de l’eau de mer.

Sans l’apport des 1600m3 manquant, pas de salut terrestre! Il ne reste que le salut céleste et c’est ce que propose le chef du triumvirat au pouvoir avec la bénédiction du chef du quartet!

Oublions les querelles idéologiques stériles. Faisons du problème de l’eau et de sa solution – par sa fourniture à raison de 1600m3/ha/an grâce à l’énergie solaire – le cément fédérateur pour les démocrates de tout bord! Seul moyen de réaliser les objectifs de la révolution.

La fourniture de l’eau nécessaire à notre autosuffisance alimentaire nous fera économiser 2 milliards de dinar, qui viennent en réduction de notre déficit structurel de la balance commerciale. Elle assurera aussi le plein emploi des facteurs de production, force de travail comprise.

Un tel objectif dépasse les volontés partisanes et peut constituer le cément fédérateur d’un front démocratique solide!

Ici vient donc la question centrale de l’eau ou comment faire jaillir l’aquifère thalasso-solaire au profit de l’économie entière afin d’éviter que notre démocratie naissante n’aille à vau-l’eau et se muer en dictature pure et dure!

Le front des partis qui prend en charge ladite question réalisera les objectifs de la révolution et emportera la majorité aux prochaines élections ! Amen