Le parti islamiste Ennahdha, non content d'avoir mené le pays à la banqueroute au bout de seulement 2 ans de pouvoir, persiste dans son entreprise de destruction de l'entité nationale et de la mémoire collective de la Tunisie.
Par Tarak Arfaoui
Chassez le naturel, il revient au galop! Voici l'adage qui va comme un gant a Ennahdha et à ses sectateurs. Leur naturel revient plutôt au quadruple galop sous le signe de la main à quatre doigts de Rabaa, emblème des islamistes médiévaux, brandi à l'avenue Bourguiba, le 20 mars, le jour de la fête de l'indépendance de la Tunisie.
L'hypocrisie des poltrons
L'avenue Bourguiba! Quésaco pour un islamiste tunisien? Sinon un blasphème que les mécréants tunisiens osent incarner dans la plus emblématique avenue de la capitale. Car pour bon nombre des dirigeants de cette secte islamiste, Bourguiba, et ils l'ont maintes fois publiquement clamé et sans vergogne, est une honte pour la Tunisie, le premier grand déchu (dixit Rached Ghannouchi), un sioniste (dixit Moncef Ben Salem), le grand Satan (dixit Habib Ellouze).
Pour les Nahdhettes, Bourguiba est le «dévergondeur» de la femme tunisienne, soumise, chaste, pieuse, obséquieuse, qui a osé briser ses chaines médiévales l'ayant maintenue recluse dans la félicité de l'obscurantisme et du machisme. Pour les islamistes, Bourguiba est purement et simplement une calamité de l'histoire qui a enfoncé la Tunisie dans les méandres obscurs de la déchéance occidentale, qui a dénaturé ses racines arabo-musulmanes en orientant la société sur les chemins décadents du progressisme et de la modernité.
Les dirigeants d'Ennahdha, sentant le vent tourner et fidèle à leur hypocrisie légendaire, tels des poltrons, n'ont pas hésité à se désolidariser très rapidement de la secte terroriste des Frères musulmans, qui ont été bannis par la majorité des pays arabes.
Une doctrine rétrograde et réactionnaire
Cependant, que viennent faire les emblèmes de Rabaa dans cette fête républicaine aussi sacrée? Que viennent faire les portraits géants de Mohamed Morsi, le président islamiste égyptien déchu, un terroriste, un vendu, de surcroît rejeté même par une grande frange de son peuple?
Ennahdha déploie le portrait de Morsi sur l'Avenue Bourguiba, le jour de la fête de l'indépendance tunisienne. Cherchez l'erreur?
Les masques sont tombés encore une fois en cette mémorable journée du 20 Mars et le mouvement islamiste Ennahdha s'est révélé fidèle, comme toujours, à sa doctrine rétrograde et réactionnaire qui fait fi de l'histoire de la Tunisie, de son passé millénaire, de ses racines multiples, de ses illustres monuments, de ses martyrs et militants qui ont façonnés à jamais son présent.
Ni les discours mielleux de certains de ses dirigeants ni leurs envolées pseudo démocratiques de circonstance ni les faux habits de martyrs de la dictature dans lesquels ils veulent toujours se draper n'arrivent à bluffer l'opinion publique tunisienne et à cacher la réalité de la doctrine des islamistes qui ne reconnaissent ni le pays ni son histoire ni ses emblèmes.
Le parti islamiste, non content d'avoir mené le pays à la banqueroute au bout de seulement 2 ans de pouvoir, persiste et signe dans son entreprise de destruction de l'entité nationale et de la mémoire collective de la Tunisie.