D’après l’un de ses leaders, «Nida Tounes va gagner la prochaine élection et il est prêt à une alliance avec Ennahdha et d'autres partis démocratiques».

Ce propos est redondant par rapport au cirque qui se jouait depuis la «rencontre parisienne» entre les «deux vieux», Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi, subtilement organisée en août 2013 par des forces occultes off-shore.

La future coalition régnante est donc officiellement formée quel que soit le résultat des prochaines élections, comme déjà présagé depuis l’entreprise des manœuvres d’arbitrage à Paris et Alger ainsi qu’aux Berges du Lac de Tunis.

Pour soigner la forme vis-à-vis de l’opinion publique, Ennahdha a ouvert le bal à travers son président, qui n’a pas exclu la possibilité de voir Mehdi Jomaa être reconduit pour diriger le gouvernement post-élections.

Quelques jours après l’adoption d’un code électoral sur mesure, les lieutenants de Caïd Essebsi ont fait des déclarations en phase avec les suggestions de Montplaisir, à savoir: synchronisation des élections législatives et présidentielles et reconduction du gouvernement Jomaa sous réserve qu’il respecte la feuille de route du Dialogue national et de s’emploie à redresser la situation économique.

Naturellement, la réserve sera appréciée subjectivement comme à l’accoutumée.

Alors, pourquoi aller voter pour se retrouver sous un gouvernement off-shore?

Maintenant que la droite se consolide et aiguise sa dentition, allons-nous voir les fractions démocrates (la gauche et le centre) se rapprocher pour se regrouper dans le cadre d’un front élargi?

Malheureusement, la persistance des égos et des susceptibilités laisse perplexe.

* Ingénieur économiste.

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