L’école primaire Rihane de Regueb (Sidi Bouzid) sera bientôt restaurée, grâce aux recettes du concert de Slim Baccouche et sa troupe, vendredi, à Carthage.
Par Zohra Abid
La soirée caritative organisée vendredi 13 novembre 2015 à l’Acropolium de Carthage a drainé une foule. Et à juste titre, car c’était pour la bonne cause : la rénovation des murs de cette école vieille de 58 ans, rééquiper ses salles et offrir aux écoliers démunis de la Tunisie profonde un espace éducatif digne.
Redonner l’espoir
«Mohamed Larbi Kadri, un ancien élève de cette école, nous a contactés pour nous demander d’agir pour la restaurer ou carrément reconstruire ses murs qui tombent en ruines. Le coût des travaux est estimé à 30.000 dinars. Nous souhaitons collecter cette somme pour pouvoir intervenir le plus tôt possible», a indiqué Inayet Msallem, responsable du Lion’s Club Reine Didon de Carthage, tout en remerciant Mustapha Okbi pour avoir mis à la disposition du club gratuitement son espace culturel et l’artiste Slim Baccouche pour avoir accepté de donner bénévolement un concert.
Le Lion’s Club Reine Didon de Carthage n’est pas à sa première opération caritative. Il a déjà organisé des kermesses, des opérations de vide-greniers et des évènements caritatifs pour financer des actions sociales. La dernière en date, qui remonte à quelques mois, a permis de rénover l’école du village berbère de Tahent (délégation de Mateur, gouvernorat de Bizerte).
«L’école Rihane a été construite en 1957. Depuis, ni les murs ni les toits n’ont été rénovés. Aujourd’hui, son état est lamentable. Notre objectif est de mener les opérations de restauration nécessaires pour que les enseignants et les élèves puissent évoluer dans des conditions favorables», a lancé Mme Msallem aux Tunisiens et Tunisiennes venues assister au concert et participer à la collecte de fonds. Et qui espèrent, par ce geste citoyen, aider à rendre l’espoir et à redonner goût à la vie aux enseignants et élèves de l’école Rihane.
Les Tunisiens ont du coeur
Signe que les Tunisiens et les Tunisiennes ont du coeur : la salle était, ce soir-là, pleine comme un œuf. Toute la banlieue nord de Tunis (ou presque) s’était donné rendez-vous à l’Acropolium. Chaque spectateur ou spectatrice a déboursé 30 dinars, le prix du billet pour assister au concert. Beaucoup ont signé également un chèque…
Slim Baccouche, qui était accompagné du pianiste Kamel Abassi, du violoniste Mohamed Chikhaoui, du virtuose du qanun Slim Jaziri, du percussionniste Lotfi Soua et du maestro Nabil Abdelmoula, a présenté un programme de liturgies religieuses, de chants soufis et de danses rituelles. Un derviche tout de blanc vêtu tournoyait au rythme de chants sacrés interprétés par la chorale féminine Voix du Soleil, puisés dans le patrimoine tunisien, mais aussi urdu de Turquie.
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