Le ministère des Finances s’attend à une régression du service de la dette à l’horizon 2020 et va bientôt créer une agence dédiée.
Le ministre des Finances, Slim Chaker, a annoncé, hier, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que son département prépare la création d’une agence de gestion de la dette pour remplacer la direction générale qui est chargée actuellement de ce dossier, de manière à mieux maîtriser la gestion de l’endettement du pays qui ne cesse de s’aggraver.
Selon M. Chaker, le budget de l’Etat connaîtra au cours des années 2017-2018 une hausse du service de la dette qui atteindra 5.800 MD (2017) et 5.300 MD (2018) contre 5.130 MD en 2016.
Répondant aux interrogations des députés lors du débat sur le budget de son ministère au titre de l’exercice 2016, le ministre a prévu une régression du service de la dette extérieure de la Tunisie à moins de 4.000 MD, à l’horizon de 2021, soulignant qu’il sera dans la limite de 5.000 MD en 2019.
Le responsable a relevé que le gouvernement travaille à réduire le coût de la dette intérieure et extérieure et à orienter celle-ci vers le financement des investissements et du développement, mettant l’accent sur le besoin réel de recourir à l’endettement pour mobiliser les ressources financières dont le pays a besoin.
M. Chaker a fait remarquer que les experts internationaux estiment que les dettes de la Tunisie sont encore situées à des niveaux «raisonnables», expliquant que le gouvernement s’attelle à assurer l’équilibre entre la dette intérieure (34%) et extérieure (66%).
A. B. M. (avec Tap)
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