Jeudi à Doha, le président de la république a chiffré le coût de la lutte antiterroriste à «4 milliards de dollars, que l’on aurait pu investir dans l’économie tunisienne.»
S’adressant aux médias au terme de la 3e et dernière journée de sa visite officielle au Qatar, M. Caïd Essebsi a expliqué que «cette guerre contre le terrorisme est excessivement coûteuse pour un pays comme le nôtre. Ces fonds importants auraient pu être investis dans le développement de l’économie tunisienne, mais nous nous sommes trouvés dans l’obligation de revoir nos priorités, de privilégier la lutte anti-terroriste et de renforcer la sécurité de notre pays.»
Le chef de l’Etat a rappelé que ces dépenses sécuritaires imprévues comprennent notamment la construction d’un mur de 200 kilomètres le long de la frontière entre la Tunisie et la Libye pour empêcher les infiltrations de terroristes.
«Cette barrière de protection devra être renforcée par un système d’avertissement avancé, sur une distance d’au moins 12 kilomètres de la frontière. Ces installations seront achevées et opérationnelles dans les quelques mois à venir», a précisé M. Caïd Essebsi.
«Pareil système sophistiqué est très coûteux et nous avons compté pour sa réalisation sur la coopération d’autres pays», a ajouté M. Caïd Essebsi, faisant allusion aux soutiens américain et allemand pour l’acquisition et l’installation de ces équipements de surveillance frontalière.
Marwan Chahla
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