Le président de la république, Beji Caïd Essebsi, a reçu le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi.
La rencontre, qui a eu lieu mardi 28 février 2017 au palais de Carthage, s’inscrit dans le cadre de l’effort fourni par le chef de l’Etat pour apaiser la tension actuelle entre le chef du gouvernement Youssef Chahed et la centrale syndicale, suite au remaniement ministériel partiel effectué par le chef du gouvernement samedi dernier et qui a été surtout marqué par le limogeage d’Abid Briki, ex-ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance, qui est un ancien secrétaire général adjoint de l’UGTT.
La centrale syndicale a exprimé, dimanche, son mécontentement de ce remaniement effectué sans la consultation des parties ayant signé l’Accord de Carthage qui a donné naissance au gouvernement d’union nationale présidé par M. Chahed.
M. Taboubi a eu, entre lundi et mardi, une série de rencontres avec des délégations représentant différents partis politiques venus discuter de la crise provoquée par le remaniement ministériel et de l’avenir de l’Accord de Carthage et du gouvernement d’union nationale qui en est issu.
Par ailleurs, une rencontre a eu lieu, mardi, au siège de l’Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe entre Noureddine Taboubi et Ouided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica).
La rencontre a été l’occasion d’échanger les points de vue concernant la situation économique, sociale et politique actuelle, notamment la crise générée par la désignation de Khalil Ghariani, homme d’affaires de son état et dirigeant de l’organisation patronale, à la tête du ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance, en remplacement de M. Briki.
Ouided Bouchamaoui a affirmé, à l’issue de la rencontre, que Khalil Ghariani n’a pas été désigné au gouvernement en sa qualité de membre de la direction de l’organisation patronale, mais pour ses compétences et sa capacité à contribuer à l’effort général pour le redressement de la situation économique et sociale du pays.
Par ailleurs, Bouchamaoui et Taboubi sont convenus sur la nécessité d’aboutir à un accord concernant les négociations sur les majorations salariales dans le secteur privé, dont une nouvelle session doit avoir lieu aujourd’hui pour rapprocher les points de vue et aboutir à un accord prenant en considération les intérêts des travailleurs et des patrons.
Abderrazek Krimi
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