Dans un remake de la réunion organisée au café l’Étoile du Nord à Tunis, en décembre 2014, par feu Beji Caïed Essebsi alors candidat à la présidentielle, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est réuni, ce samedi 13 février 2021, au même café, avec des activistes de la société civile et des membres de l’Association tunisienne d’addictologie, pour discuter de l’amendement de la loi 52, relative à la consommation du cannabis.
Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a souligné la nécessité «de rompre avec le système répressif en place», estimant que celui-ci a prouvé ses limites, d’autant qu’il a «sacrifié l’avenir de nombreux jeunes, dont certains ont été orienté vers la délinquance, l’extrémisme et la criminalité». indique un communiqué publié, ce soir, par la présidence du gouvernement.
Hichem Mechichi a également estimé qu’il est nécessaire de se pencher sur les questions liées à la consommation des stupéfiants selon une approche sanitaire et «conformément aux engagements du pays envers les accords internationaux, tout en précisant que la consommation continue à la détérioration l’état de santé d’un certain nombre de personnes souffrant de troubles psychologiques et neurologiques», lit-on encore dans le communiqué.
Ainsi, Hichem Mechichi a invité les activistes de la société civile à collaborer avec le gouvernement, pour présenter une initiative législative pour l’amendement de l’article 52 dans les meilleurs délais.
Kais Ben Halima président du parti « Hezb El Warka », qui était présent à ladite réunion, s’est dit optimiste après cette rencontre, en soulignant qu’il lui semble que le chef du gouvernement est sincère dans sa démarche et qu’il compte s’engager pour cette cause.
On notera que plusieurs députés travaillent sur ce sujet afin d’amender la loi 52, qui prévoit une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans de prison et une amende de 1000 à 3000 dinars pour les consommateurs et détenteurs des produits stupéfiants, et que des blocs parlementaires à l’instar de Qalb Tounes et la réforme ont soumis des initiatives dans ce sens.
Rappelons que le débat a été relancé, après la récente condamnation de 3 jeunes du Kef à 30 ans de prison chacun, pour avoir consommé du cannabis dans un stade.
Y. N.
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