Les mouvements de protestations et les suicides ont baissé en août dernier, mais on a enregistré une escalade de la violence.
C’est ce qu’indique le rapport de l’Observatoire social tunisien (OST) relevant du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), présenté au cours d’une conférence de presse, aujourd’hui, à son siège à Tunis.
Ainsi le nombre de suicide a baissé de plus de la moitié, la Tunisie ayant enregistré 17 cas de suicide et tentative de suicide, dont 2 femmes et 4 enfants de moins de 16 ans, en août, contre 50 en juillet.
Notons qu’aucun cas de suicide ou tentative sur la tranche d’âge inférieure à 15 ans, n’a été enregistré pour la 1ère fois depuis 4 ans. La raison essentielle de ces actes est le conflit conjugal…
Le nombre des mouvements protestataires a également connu une baisse durant le mois d’août avec 272 mouvements de protestation collective dont 21% à Kairouan, 14% à Tunis et 9% à Gafsa.
Le FTDES a précisé que les mouvements protestataires à caractère religieux ont également baissé. Cependant l’Observatoire a enregistré une recrudescence du nombre de violences dues essentiellement aux vols et aux conflits familiaux et conjugaux.
Des viols et tentatives de viol ont été observés dans les gouvernorats de Tunis (viol d’un enfant autiste), Bizerte (d’un mineur), Nabeul (viol collectif d’une étudiante par un homme d’affaire, un agent de la sécurité et un autre individu), El Kef (tentative de viol sur une mineure de 14 ans) et Sousse (tentative de viol d’une touriste allemande).
Le FTDES s’inquiète de cette montée de violence : «Cette tendance est devenue le moyen de gestion des conflits et désaccords entre citoyens. Le recours aux armes blanches, les agressions verbales et les vols en bandes organisées sont des formes de violence qui se développent», a dénoncé le FTDES, ajoutant que «le comportement violent adopté en tant que mode d’expression du mécontentement ou des frustrations a été accentué par le sentiment d’insécurité».
Y. N.
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