Chawki Tabib et Youssef Chahed.
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a demandé au président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, de poursuivre l’enquête sur l’affaire d’exploitation illégale du gisement de pétrole Halk El-Menzal, au large de Monastir.
Cette demande avait été faite la semaine dernière, soit quelques heures après le communiqué de la présidence du gouvernement annonçant le limogeage de Khaled Kaddour, ancien ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, ainsi que de 4 autres hauts responsables de ce département.
«Le chef du gouvernement m’avait parlé de cette affaire, lors de notre dernière rencontre. Le secrétaire général du gouvernement m’a contacté ensuite et nous avons discuté des procédures de transfert de ce dossier à l’Inclucc pour qu’elle poursuive l’enquête», a déclaré Chawki Tabib dans une déclaration aux médias, mercredi 5 septembre 2018.
Notons que Ameur Larayedh, député du mouvement islamiste Ennahdha et président de la commission parlementaire de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure et de l’environnement, a demandé à M. Chahed, la semaine dernière, de transférer le dossier de cette affaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour qu’elle puisse l’examiner. Et la requête a été acceptée. Le dossier sera ainsi examiné au début de la nouvelle année parlementaire, en octobre prochain.
Autant dire que le dossier de la corruption dans le secteur de l’énergie va occuper les devants de l’actualité au cours des semaines et des mois prochains et constituera, on l’imagine, l’un des thèmes de la campagne électorale lors des législatives et des présidentielles de 2019. Ce qui n’est pas, on s’en doute, du goût de plusieurs parties, qui sont impliquées dans des affaires de corruption et voudraient voir les dossiers compromettant rapidement enterrés par la justice, comme c’est le cas jusque-là.
E. B. A.
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