Ukraine | La Russie tisse sa toile autour de Pokrovsk

La chute de Pokrovsk marquera la fin d’une phase importante de la bataille du Donbass, ouverte avec la chute d’Avdiivka. Elle ouvrirait surtout une nouvelle séquence de la guerre russo-ukrainienne, qui pourrait voir les Russes avancer vers l’ouest, dans une zone moins urbanisée et donc, moins facilement défendable, même si les Ukrainiens y ont érigé de nouvelles lignes de défense. De quoi ralentir des Russes dont la progression, si elle est réelle, reste toujours de l’ordre de la poussée, et non de la percée.

Habib Glenza

Engagée depuis l’automne 2024, au fil des assauts, très nombreux dans le secteur, les troupes russes engagées autour de la ville ont progressé de manière significative, fut-ce au prix de pertes importantes. Abandonnés à leur sort par leurs chefs militaires, les 10.000 soldats ukrainiens encerclés doivent se rendre aux soldats russes ou combattre jusqu’à la mort 

Durant l’été 2025, la ville de Pokrovsk s’est vue donc placée dans une situation qui, à terme, pourrait provoquer sa chute, les pinces russes ayant jusqu’à présent toujours abouti à la chute des localités ciblées. Mais, quand elle surviendra, la chute de Pokrovsk marquera la fin d’une phase importante de la bataille du Donbass, ouverte avec la chute d’Avdiivka. Elle ouvrirait surtout une nouvelle séquence, qui pourrait voir les Russes avancer vers l’ouest, dans une zone moins urbanisée et donc, moins facilement défendable, même si les Ukrainiens y ont érigé de nouvelles lignes de défense. 

Zelensky et ses généraux cachent la vérité  

De l’autre côté du front, Volodymyr Zelensky reconnaît que la situation à Pokrovsk est difficile, il affirme devant la presse que «170 000 soldats russes assiègent Pokrovsk. C’est beaucoup. Vraiment beaucoup», dans ce qui ressemble à un aveu d’échec.

D’un autre côté, les généraux ukrainiens affirment que leurs troupes se battent à 1 contre 8, ce qui veut dire qu’il y aurait 25 000 soldats ukrainiens dans la poche encerclée. «Les faire sortir rapidement, ça ne va pas être facile», déclare l’un de ces généraux, ce qui veut dire qu’à Kiev, on prépare l’opinion à accepter la chute de Petrovsk, parce que l’armée russe, qui encercle la ville, est trop puissante. «Y a-t-il une possibilité de reprendre la ville demain ou après, je n’en sais rien», ajoute la même source, désabusée.   

Zaporijia en passe d’être encerclée par les Russes

La ville de Zaporijia se prépare à un scénario cauchemar. 130 000 soldats russes se massent aux frontières, prêts à lancer une offensive qui pourrait sonner le glas des défenses ukrainiennes.

Les lignes de front s’effondrent, rapporte The Economist. La 65e brigade de l’armée de terre ukrainienne constate une multiplication des tentatives de percée russes. Le dispositif défensif, malgré des fortifications en béton et des champs de mine, semble de plus en plus fragile. La stratégie russe a changé : plus question d’affrontements frontaux, place à l’encerclement. Drones, guerre électronique et capacités balistiques permettent de couper méthodiquement les lignes d’approvisionnement ukrainiennes. Cela semble donner ses fruits.   

Du côté ukrainien, la situation est critique. Les recrues, souvent âgées et mal formées, ne peuvent rivaliser avec des troupes russes aguerries, par conséquent le moral des troupes ukrainiennes chute dramatiquement. Plus personne ne croit pouvoir barrer la route à une offensive russe, les nouveaux mobilisés n’étant pas entraînés, et n’ont espoir de sortir de ce bourbier que par une amnistie ou une blessure. 

L’armée ne pratiquant plus de rotations et ne disposant plus d’armes qui tardent à venir du côté européen. Elle doit soit se rendre soit continuer à combattre jusqu’au dernier soldat, au risque de voir beaucoup de sang couler.

Ukrainiens et ses soutiens occidentaux va-t-en-guerre doivent comprendre que la continuation du conflit russo-ukrainien n’a plus de sens. Pour préserver la vie de millions de personnes, il faut se mettre autour de la table des négociations, comme le suggère du reste en soufflant le chaud et le froid le président américain Donald Trump, dont le tropisme russe n’est plus à prouver.  

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