L’auteur relate l’agression dont il dit avoir été l’objet, au gouvernorat de Tunis, de la part du député Mustapha Ben Ahmed. Et indique qu’il portera plainte contre lui.
Par Raouf Dakhlaoui *
Vendredi 14 octobre 2016, à la fin d’une réunion présidée par le gouverneur de Tunis, pendant que je discutais avec le maire-adjoint de la Goulette et le représentant de l’Institut national du patrimoine (INP), le député Mustapha Ben Ahmed m’a agressé physiquement en me bousculant violemment.
Devant mes protestations, il me couvrit d’injures avant d’aller se plaindre auprès du gouverneur.
Le 2 avril 2016, des agents de la municipalité ont été agressés par le député Ben Ahmed parce qu’ils avaient procédé à l’enlèvement de sa voiture (de location) stationnée en double file. Il les a traités de voleurs et de racketteurs et a essayé de forcer le passage, bloquant, par la même, le fonctionnement de la fourrière municipale. Un gros scandale s’en est suivi. Les réseaux sociaux et la presse ont fait écho à l’incident et ont dénoncé le comportement du député censé voter les lois tout en ne les respectant pas. Une vive protestation du syndicat des employés de la municipalité de Sidi Bou Saïd s’en est suivie avec un sit-in de protestation.
Depuis, le «député» n’a plus arrêté de s’en prendre aux autorités municipales de Sidi Bou Saïd, allant jusqu’à m’agresser physiquement, sans tenir compte de l’endroit (le siège du gouvernorat) ou du contexte (réunion sur la conservation du patrimoine). Son dernier «exploit», celui d’hier, ne restera pas sans suite.
Devant ce comportement de voyou, des poursuites judiciaires seront entamées pour mettre fin aux agissements de cet individu qui se targue de son immunité parlementaire pour enfreindre les lois et se comporter comme un voyou.
* Président de la délégation spéciale de la Municipalité de Sidi Bou Saïd.
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