C’est, assurément, une bonne nouvelle, eu égard aux difficultés actuelles de la transition politique, qui fait du surplace, et aux notations négatives antérieures de Standard&Poors.C’est, assurément, une bonne nouvelle, eu égard aux difficultés actuelles de la transition politique, qui fait du surplace, et aux notations négatives antérieures de Standard&Poors.

L’agence de notation Moody’s Investors maintient le grade d’investissement pour  notre pays, soit le Baa3 avec des perspectives  négatives.

Dans un communiqué publié vendredi, relatif à l’évaluation annuelle  du risque souverain de la Tunisie, l’agence explique que cette notation reflète l’état modéré de la solidité  économique, institutionnelle et financière  de la Tunisie.

Après la contraction de l’activité économique de 2,2% en 2011, Moody’s s'attend à ce que la Tunisie observe en 2012 une stabilité du déficit courant au niveau de 8% du Pib, beaucoup plus élevé que la moyenne historique de 3,2% sur la période 2000-2010. Cette détérioration s’explique notamment par la hausse des prix des matières premières sur le marché international et de l’augmentation de l’importation des biens d’équipement.

Par ailleurs, Moody’s considère que la solidité institutionnelle de la Tunisie demeure modérée. En effet, une plus grande transparence et la responsabilité introduite par le changement de régime ont conduit à une amélioration significative du cadre institutionnel.

L’organisation rapide des élections et la mise en place d’une Assemblée nationale constituante (Anc) en octobre 2011 témoignent de la volonté de la population de réussir la phase de transition et révèle un haut niveau des forces institutionnelles.

Moody’s considère, par ailleurs, la solidité financière de la Tunisie comme étant modérée. Les performances enregistrées au cours des dernières années ont rendu possible l’adoption, par les gouvernements provisoires qui se sont succédé depuis la révolution du 14 janvier 2011, d’une politique budgétaire expansionniste pour à la fois soutenir l’activité économique et répondre aux revendications à caractère social.

En 2012, Moody’s s’attend à un doublement du déficit budgétaire, pour se situer à 7,5% du Pib. Quant au taux d’endettement, même s’il est attendu qu’il passera de 40,8% à la fin 2010 à 48,5% à fin 2012, il demeurera soutenable.

Concernant l’activité bancaire, Moody’s considère qua la Banque centrale de Tunisie (Bct) a relativement bien résisté à la tourmente politique et à la contraction de l’activité économique et que, dans l’ensemble, les vulnérabilités du système bancaire sont susceptibles d’être beaucoup plus élevées.

Source: communiqué.

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