Confusion des rôles de décision et de contrôle, manque de compétence, gestion plus personnifiée que collective, manque de procédures formalisées et normes réglementaires non respectées…


Ce sont là les principaux maux du système bancaire tunisien identifiés par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct) dans son intervention, jeudi à Tunis, au colloque international sur «le système financier tunisien : un nouveau mode de gouvernance au service de la performance économique», organisé par l’Association professionnelle tunisienne des banques et établissements financiers (Aptbef) et l’Académie des Banques et Finances (Abf), en partenariat avec la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (Bvmt) et la Banque centrale de Tunisie (Bct).

La révolution est venue à temps pour permettre aux architectes du système financier national de concevoir et mettre en place les réformes structurelles à même d’assurer un système économique et politique plus performant que celui qui a prévalu jusque là, a estimé Mustapha Kamel Nabli, qui a passé en revue la contribution des responsables du secteur à la mise en œuvre de ce «nouveau mode de gouvernance bancaire».

Extraits de son intervention…

«La Banque centrale a procédé en mai 2011 à la publication d’une nouvelle circulaire organisant l’ensemble des établissements de crédit de la place et décrivant un ensemble de règles de bonne gouvernance dans l’objectif d’asseoir une gestion saine et prudente qui assure la pérennité de ces établissements de crédit.

«Ces mesures concernent le mode de fonctionnement et la composition des conseils d’administration des banques de manière à préserver les intérêts des actionnaires, y compris les actionnaires minoritaires et les personnes physiques, des créanciers et également ceux des déposants.

«De même, lesdites règles de bonne gouvernance visent à instaurer le principe de la séparation entre la fonction de direction et celle de contrôle au sein des banques et ce, en imposant de n’avoir, au plus, qu’un seul membre dirigeant qui siège au sein du conseil d’administration.

«Egalement, les mesures prises ont pour objectif la mise en œuvre des pratiques de la gestion prudentielle au sein des banques et le développement de l’appréciation des risques. Aussi, l’objectif d’assurer une politique de communication adéquate via un dispositif de diffusion d’informations fiables et pertinentes sur les aspects significatifs de l’activité des établissements de crédit, a été au cœur des règles de bonne gouvernance instaurées par la Bct».

I. B.

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