15 jours après la suspension de ses vols vers Tripoli, la compagnie Tunisair a décidé de reprendre demain ses activités. Elle attend seulement la validation des compagnies d’assurance.
Côté Tunisair, on négocie encore avec les compagnies d’assurances qui ne sont pas très chaudes pour la reprise des vols vers l’aéroport de la capitale libyenne. Et pour cause, expliquent des responsables tunisiens, les assurances ne veulent pas prendre de risques, car la sécurité n’est pas pour le moment une chose sûre à 100% à Tripoli, quand on sait que les rebelles sont loin encore d’avoir rendu les armes et qu’ils ont même eu des échanges de tirs avec des éléments de l’armée libyenne.
D’un autre côté, en suspendant ses multiples vols vers Tripoli, la compagnie Tunisair ne cesse d’enregistrer des pertes au fil des jours. Jusqu’à l’écriture de ces lignes, l’heure du premier vol de demain mardi n’est pas encore fixée et aucun communiqué officiel n’a été publié.
Flash-back. Samedi 26 novembre à l’aéroport de Mîtiga de Tripoli. Des centaines de rebelles libyens ont empêché le décollage d’un avion de Tunisair. Il a fallu 7 heures de négociation pour le libérer vers 22 heures. Le lendemain, la compagnie a décidé de ne plus prendre de risque et de suspendre tous ses vols vers Tripoli en attendant que la sécurité reprenne dans la capitale libyenne.
Cette même situation a eu lieu sur le sol. Du côté du poste frontalier à Ras Jedir et à Dhiba, côté tunisien, pas de circulation. Seuls les Tunisiens qui rentrent au pays sont autorisés à franchir les frontières. De même pour les Libyens se trouvant sur le sol tunisien et qui souhaitent rentrer chez eux.
La décision de fermeture des frontières a été prise depuis une quinzaine de jours par les autorités tunisiennes suite à des atteintes à l’intégrité du territoire national tunisien et à des tirs par des Libyens armés sur des patrouilles tunisiennes.
Les autorités tunisiennes ont demandé à leurs homologues d’intervenir et de mettre en place une structure douanière sur les deux postes frontaliers, occupés encore par des insurgés. Le Comité national de transition (Cnt) est en train de négocier avec les «thouar» (rebelles) afin de lâcher prise. Les Tunisiens ne sont toujours pas rassurés, même si leurs voisins ont déjà mis en place des unités de leur armée.
Z. A.
Lire aussi :
Tunisair suspend ses vols vers Tripoli
L’avion de Tunisair est en route vers la Tunisie