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JTC 2015 : Tout est bien qui finit bien

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Clôturées samedi dernier, la 17e édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC 2015) s’est déroulée à guichets fermés.

Par Fawz Ben Ali

Placée sous le thème de la décentralisation et du théâtre pour tous, les JTC 2015 ont fait le bonheur des professionnels des planches, habitués à ce rendez-vous incontournable, ainsi que des spectateurs lambda qui n’avaient pas, jusque-là, accès au théâtre.

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Les trois grâces (Ph. Fawz Ben Ali).

A guichets fermés

En effet, le 4e art a envahi cette année non seulement la capitale mais aussi bien les régions, «une pièce dans chaque délégation», comme l’affirme le slogan de cette édition. Les écoles primaires ont également été un lieu de création et de performance théâtrales grâce au travail coordonné entre le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine et celui de l’Education.

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Lassaad Jamoussi (Ph. Fawz Ben Ali).

Les JTC 2015 ont donc pris fin le samedi 24 octobre après un marathon de performances quotidiennes, presque toutes à guichets fermés. 20.000 spectateurs rien qu’à la capitale et 7.000 dans les régions, selon un bilan provisoire annoncé par Lassaad Jamoussi, le directeur de cette session.

La cérémonie de clôture, qui a eu lieu samedi au Théâtre municipal de Tunis, était haute en couleur, grâce à la mise en scène de Mohamed Ali Ben Jemaa, et l’aide de Hatem Karoui, comme conseiller artistique.

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Fatma Saidane, comme une grande (Ph. Fawz Ben Ali).

Hommages, amitiés et reconnaissances

Comme la date de la clôture a coïncidé avec le 70e anniversaire de l’ONU, un spot intitulé «Le saviez-vous» a été diffusé afin de retracer le parcours de l’Organisation depuis sa création en 1945.

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Raouf Ben Amor et Ahmed Senoussi (Ph. Fawz Ben Ali).

Des musiciens, des danseurs, des humoristes et des acteurs ont animé cette soirée qui a été l’occasion d’honorer trois grandes figures du théâtre tunisien : Fatma Saïdane, Ahmed Senoussi et Abdellatif Khaïreddine. L’hommage leur a été rendu par leurs collègues Raouf Ben Amor, Zahira Ben Ammar et Ali Bennour, qui ont souhaité eux-mêmes leur témoigner leur amitié et leur reconnaissance. Une démarche qui s’inscrit dans une nouvelle tradition du ministère de la Culture, qui consiste à honorer les artistes de leur vivant.

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Zahira Ben Ammar (Ph. Fawz Ben Ali).

En l’absence de palmarès et de prix à décerner, la direction du festival a dévoilé la liste des pièces sélectionnées pour participer à des manifestations à l’étranger, parmi lesquelles figurent les productions et coproductions locales suivantes: ‘‘KO’’, ‘‘Avalanche’’, ‘‘Zoufri’’, ‘‘Glaise’’, ‘‘Join the revolution’’, ‘‘La vie est un songe’’.

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Ali Bennour et Abdellatif Khaireddine (Ph. Fawz Ben Ali).

Tounès telle quelle

Le directeur de la session a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette fête du 4e art, notamment le ministère de l’Intérieur, qui a assuré la sécurité des artistes et des festivaliers. Il a, par ailleurs, appelé à une minute de silence en hommage au jeune artiste Yahia Yahia, décédé la veille.

Tounes

‘‘Tounès’’: La Tunisie se regarde en face (Ph. Fawz Ben Ali).

La soirée a été couronnée par la représentation de la pièce ‘‘Tounès’’, écrite et mise en scène par le jeune créateur Ahmed Amine Ben Saad, jouée par Jamel Madani, Mounira Zakraoui, Ali Ben Saïd, Souhir Ben Amara, Amal Amraoui, Adib Hamdi et Rabii Ibrahim. Une pièce qui porte bien son nom, et qui s’est voulue un reflet de la réalité socio-politique actuelle en Tunisie. Ben Saad a souhaité, à travers cette pièce, interroger la situation dans le pays et analyser la psychologie des Tunisiens à travers le comportement d’une famille dont les membres chantent, dansent, s’affrontent, blasphèment et font le deuil. Une famille bien représentative d’une Tunisie profonde, populaire où se côtoient et parfois s’affrontent des idéologies aux antipodes les unes les autres : les laïcs et les islamistes, les modernistes et les conservateurs, les démocrates et les nostalgiques de la dictature…

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