Le ministère public a décidé la libération du propriétaire du conteneur intercepté à Nabeul. Les armes saisies étaient, pour l’essentiel, du… paintball !
C’est ce qu’a indiqué Mosaïque FM, citant une source sécuritaire de la douane tunisienne.
Annoncé en grandes pompes comme étant l’opération douanière du siècle, la saisie, à Nabeul, mardi 9 février 2016, d’un conteneur appartenant à un homme d’affaires belge, va être le flop de l’année pour la douane tunisienne, dont le directeur général, Adel Ben Hassen, et le colonel-major Wahid Saïdi, chef de la direction des enquêtes douanières, ont multiplié les apparitions médiatiques pour se féliciter de cette vraie fausse prise.
Comme pour aggraver leur cas, les responsables de la douanes ont crié sur tous les toits que le conteneur était surveillé depuis janvier, quand il avait quitté le port de Gênes, en Italie, et ont diffusé une longue liste des armes saisies. Cependant, la seule arme trouvé dans le conteneur est un pistolet automatique, le reste n’étant qu’une panoplie de jouets quelque peu sophistiqués.
Ainsi donc, la montagne de désinformation et d’auto-glorification d’un corps gangréné par la corruption et la désorganisation organisée a accouché d’une souris judiciaire.
L’homme d’affaires belge, que l’on a presque présenté comme le chef d’un groupe terroriste, a finalement été libéré, aujourd’hui, ainsi que ses 2 soi-disant complices, son épouse tunisienne et son ami français. Il devra, cependant, comparaitre en état de liberté, devant le juge, pour n’avoir pas déclaré tout le matériel qu’il avait fait entrer dans le pays. Il ne sera donc pas poursuivi dans une affaire terroriste mais pour un simple délit… douanier.
La mésaventure de cet homme d’affaires étranger qui prépare le lancement d’une entreprise de fabrication de faux-bijoux ne va sans doute pas encourager beaucoup d’autres investisseurs étrangers à venir dans un pays dont la douane ne fait pas correctement le travail qu’elle est censée effectuer, et fait tout à l’envers. Quel gâchis !
Le directeur de la douane nous doit sinon sa démission, du moins des explications de sa monumentale bévue.
Y. N.
Donnez votre avis