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Sousse : Arrestation du chef terroriste Saber Ragoubi

Saber-Ragoubi

Les unités sécuritaires du district de Sousse ont arrêté, mardi, Saber Ragoubi, la tête pensante d’un réseau terroriste impliqué dans l’envoi des jeunes pour le jihad.

Cette arrestation a eu lieu suite aux aveux d’un groupe de jeunes suspectés d’entretenir une relation avec des terroristes en Libye, qui ont précisé, lors de leur interrogatoire, que Saber Ragoubi (32 ans) est la tête pensante d’un réseau spécialisé dans l’envoi des jeunes dans les zones de conflit, dont la Syrie et la Libye, et que, dans ses prêches, en 2015, à la mosquée Bilel, à la Cité Boukhzar, à Sousse, il incitait les jeunes au jihad contre l’Etat qualifié de «taghout» (ennemi de la religion).

Selon une source sécuritaire, Saber Ragoubi est – avec Rahma Chikhaoui (détenue en Libye pour appartenance à Daêch), Taoufik Lahmidi (impliqué dans l’attentat de Sousse et en état de fuite), ainsi que Mejdi Latrache (de la cellule terroriste de Soliman) -, en lien direct avec une cellule de Daech en Libye.

Il est à rappeler que Saber Ragoubi était membre de la cellule terroriste de Soliman. Il a été arrêté en décembre 2006 et condamné, le 20 février 2008, à la peine de mort. Amnesty International avait, à l’époque, condamné la décision de la cour d’appel de Tunis de maintenir cette peine, alléguant que les aveux du prévenu avaient été arrachés sous la torture et que son procès était entaché de graves violations au droit à un procès équitable.

Au lendemain de la révolution de janvier 2011, Saber Ragoubi a été amnistié, a bénéficié de dédommagements et a même été recruté dans la fonction publique, au commissariat régional de l’Agriculture à Monastir, lorsque l’islamiste Mohamed Ben Salem dirigeait le ministère de l’Agriculture dans le gouvernement de Hamadi Jebali.

En 2012, l’apprenti terroriste a repris du service et constitué un groupe qui s’attaquait aux postes de police et autres bâtiments publics et privés à Sousse. Il bénéficiait, à cette époque-là, de la protection des islamistes d’Ennahdha, au pouvoir. La suite on la connaît…

Z. A

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