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Jazz à Carthage 2017 : Un épisode exceptionnel

Jazz à Carthage, le plus important festival de jazz au sud de la Méditerranée, commence à attirer les amateurs de ce genre musical des quatre coins du monde.

Par Fawz Ben Ali

Le directeur du festival Jazz à Carthage, qui se tiendra du 31 mars au 9 avril 2017, a donné une conférence de presse, le jeudi 9 mars 2017, au Business Hotel, à Tunis, pour parler des nouveautés et de la programmation du 12e épisode.

La direction a opté pour la nouvelle dénomination «épisode» au lieu d’«édition», et c’est l’un des changements opéré par le festival Jazz à Carthage qui est déjà à sa 12e année, a indiqué Mourad Mathari, fidèle au poste.

Le chamboulement majeur cette année est probablement le nouveau partenariat avec le ministère des Affaires culturelles qui a, en quelque sorte, «sauvé» le festival après le départ de son sponsor traditionnel Ooredoo. Mourad Mathari s’est félicité de cette position du ministère qui n’a pas hésité à apporter son soutien pour que le festival puisse continuer d’exister malgré les difficultés d’ordres financier et administratif.

Une qualité artistique indéniable

Représentant le ministère des Affaires culturelles à la conférence, Saïma Sammoud a expliqué qu’un festival d’une qualité artistique et organisationnelle irréprochable comme Jazz à Carthage ne peut qu’être soutenu. «La présence de Jazz à Carthage dans le paysage culturel tunisien est une nécessité», a-t-elle ajouté.

Mourad Mathari a indiqué, par ailleurs, que l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) est également de la partie, conscient qu’il y a de plus en plus d’étrangers qui viennent spécialement pour assister au festival et que les artistes invités parlent souvent sur leurs pages fans de la Tunisie, de son peuple chaleureux et de ses plages de rêves.

Mourad Mathari, toujours fidèle au poste. 

Mieux encore : cette année plus de 30 journalistes étrangers ont demandé de couvrir Jazz à Carthage, ceci n’est pas un hasard, puisque le festival est doté d’une organisation impeccable et d’une programmation qui pourrait facilement rivaliser avec les plus grands festivals de musique dans le monde. En effet, cette année, dès l’annonce du programme du 12e épisode, «on a reçu des réactions plus que positives», a assuré le directeur du festival.

Agréablement surpris, les mélomanes tunisiens ont exprimé, sur les réseaux sociaux, leur enthousiasme de voir débarquer chez eux leurs artistes fétiches. D’ailleurs les billets se sont rapidement fait arracher dès leur mise en vente, notamment pour le concert du 1er avril (Aaron et Tom Odell).

Mourad Mathari a indiqué qu’un nouveau quota de billets sera prochainement disponible dans les différents points de vente et que les étudiants bénéficieront comme d’habitude d’un tarif spécial.

Autre nouveauté cette année, c’est la délocalisation du festival qui offrira pour la première fois une série de concerts en dehors de la capitale. La ville de Sousse aura le privilège d’en accueillir 3, mais la direction promet de s’inviter dans d’autres villes lors des prochains… épisodes.

En marge des concerts, qui auront lieu à l’hôtel Barcelo, à Gammarth, au nord de Tunis, il y aura un concert public gratuit sur l’avenue Habib Bourguiba de Tunis, le 30 mars, qui donnera le coup d’envoi du festival.

Jazz à Carthage CP

100e anniversaire du 1er disque de jazz

L’épisode 12 marque aussi le retour des jazz-clubs; le moment à ne pas rater s’avère certainement la jam-session avec le tromboniste américain Fred Wesley, le compagnon de route du «Godfather of Soul» James Brown, dont il était le directeur musical.

En cette année, qui coïncide avec le centième anniversaire de l’enregistrement du premier disque de jazz (26 février 1917), Jazz à Carthage rend un bel hommage à ce genre musical à travers un épisode exceptionnel, concocté par les conseillers artistiques Maya Mathari et Tarek Mrad, alliant la coutume de miser sur des valeurs sûres de la scène mondiale comme Tom Odell ou Pink Martini, mais tout en défrichant de nouveaux artistes du monde entier, spécialement cette année de la nouvelle scène alternative arabe comme Djazia Satour (Algérie), NaByla Maan (Maroc) ou encore le groupe égyptien Wust El Balad, sans oublier la Tunisie, représentée par le jeune chanteur, guitariste et compositeur Sabri Mosbah, fils du crooner Slah Mosbah.

Le lien pour le programme du festival.

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