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Alternative à la migration : Créer des emplois agricoles pour les jeunes

Le projet «Mobilité des jeunes, sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté rurale» a été clôturé lors d’une réunion, le mercredi 31 janvier 2018, à Tunis.

Les résultats du projet a été présenté par ses initiateurs, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia).

Michael Hage, représentant de la FAO en Tunisie, a souligné l’objectif premier de ce projet qui est de créer des opportunités d’emplois comme alternative à la migration pour les jeunes des zones caractérisées par des taux de migration élevés. Les réalisations du projet s’inscrivent au niveau de l’appui de la FAO pour une meilleure intégration de la migration dans le développement rural et les actions de développement. Il a rappelé que pour l’horizon 2030 «la migration a été officiellement reconnue comme une priorité au niveau de l’Objectif de Développement Durable (ODD 10) et retenu un indicateur en relation étroite avec l’objectif du projet». Il s’agit de «faire baisser au-dessous de 3% les coûts de transfert des fonds par les migrants et éliminer les couloirs dont les coûts sont supérieurs à 5%».

L’ODD 8 fixe des objectifs par rapport à l’emploi décent pour les hommes et les femmes avec un accent particulier pour les jeunes.

Initié en mars 2015, avec un budget de 2.500.000 USD (5.947.000 dinars tunisiens), la mise en œuvre des activités est le fruit d’une fructueuse collaboration et un engagement entre les différents partenaires.

D’un côté les partenaires institutionnels, le gouvernement tunisien, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, le ministère de la Jeunesse et le ministère de l’Emploi.

D’un autre côté, les organisations de la société civile engagées dans les domaines de la migration et de l’emploi des jeunes. La coordination entre ces deux parties a permis d’atteindre les objectifs du projet.

Les études préliminaires conduites ont permis de mieux comprendre la corrélation entre la pauvreté en milieu rural et la migration. Le projet à appuyer à renforcer les capacités de jeunes tunisiens qui vivent en milieu rurale à créer de nouvelles opportunités d’emploi.

Ainsi, un processus d’accompagnement a permis la création de 49 petites et moyennes entreprises agricoles qui ont généré 150 emplois directs et 400 emplois indirects dont 53% concernent des femmes.

Les promoteurs sont constitués de 19 jeunes (8 hommes et 11 femmes), de 5 sociétés de services agricoles et 1 groupement de développement agricole et de la pêche dans la région du Sud-est de la Tunisie (Médenine, Tataouine et Gabès). Pour la région du Nord-Ouest (Béja, Jendouba, Le Kef et Siliana), les promoteurs bénéficiaires sont constitués de 24 jeunes (12 hommes et 12 femmes) et d’un groupement de développement agricole.

Environ 50% de ces entreprises ont bénéficié d’un appui de la diaspora par le biais d’un engagement signé. Cette implication de la diaspora dans l’appui à l’investissement des projets agricoles représente un des aspects innovants du projet.

Sur le plan du renforcement des capacités, le projet a formé 50 jeunes promoteurs dans des domaines techniques tels que la fabrication de fromage, les techniques d’emballage, la gestion de l’exploitation agricole, l’élevage apicole et la sécurité sociale. Les résultats comptent aussi la mise en œuvre de mécanismes innovants pour la création d’emplois directs et indirects dans le milieu rural comme alternative à la migration. Il a aidé à la professionnalisation du métier d’accompagnateur spécialisé en création d’entreprises agricoles et en gestion d’exploitation agricole à travers des appuis directs et coaching de proximité qui a abouti à l’élaboration d’un «Référentiel de l’accompagnateur en création d’entreprise et en gestion d’exploitations agricoles» et d’une boite à outils. Ces outils permettront d’améliorer la qualité de la prestation de l’accompagnement.

L’achèvement de cette initiative vient s’ajouter aux efforts déjà déployés par l’AICS dans le secteur de la migration, qui est devenu une priorité pour la coopération italienne en Tunisie, en particulier après la signature du “Mémorandum d’entente pour la coopération italienne au développement entre le Gouvernement italien et le gouvernement tunisien pour la période 2017-2020”.

Source : communiqué.

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