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Saïda Garrach : Mohamed Ben Salman a demandé de visiter la Tunisie

Béji Caïd Essebsi/Mohamed Ben Salman.

C’est le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, qui a demandé à visiter la Tunisie, la semaine prochaine, et ce avant de participer au sommet du G20 de Buenos Aires, en Argentine, a indiqué Saïda Garrach, porte-parole de la présidence de la république.

«Je ne vais pas trop m’attarder sur ce sujet. Le prince héritier a demandé à visiter dix pays dont la Tunisie, et ce avant de se rendre en Argentine. Nous avons condamné le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et demandé l’ouverture d’une enquête pour découvrir la vérité sur cette affaire. La présidence de la république et le ministère des Affaires étrangères ont aussi appelé à ne pas exploiter cette affaire pour porter atteinte à la souveraineté de l’Arabie Saoudite», a déclaré Mme Garrach lors de son passage à « El-Matinale » sur Shems FM aujourd’hui, vendredi 23 novembre 2018.

Sur un autre plan, la porte-parole de la présidence de la république a indiqué que le projet de loi sur l’état d’urgence, en cours d’élaboration à la présidence de la république, sera en adéquation avec la Constitution de 2014.

Plusieurs points seront prévus dans ce projet de loi, notamment la méthode adéquate pour annoncer et prolonger l’état d’urgence dont la durée ne doit pas dépasser 3 mois après consultation du Conseil de sécurité nationale et information du parlement.

Rappelons que l’annonce de la visite du prince héritier en Tunisie a suscité des critiques de la part de la société civile et notamment des défenseurs des droits de l’homme et de la liberté de la presse qui n’ont pas apprécié (c’est un euphémisme) que la présidence de la république déroule le tapis rouge à un dirigeant soupçonné d’implication dans le meurtre atroce du journaliste Jamal Khachoggi, le 2 octobre dernier, au consulat de l’Arabie saoudite, en Turquie.

Le corps de la victime n’ayant toujours pas été retrouvé, les enquêteurs turcs ont affirmé qu’il a été découpé en morceaux et dilué dans de l’acide. La raison d’Etat, encore et toujours, a bon dos…

 E. B. A.

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