La dramaturge et comédienne Leïla Toubel déplore l’ambiance de la campagne électorale pour la présidentielle du 15 septembre 2019. Dans un texte diffusé sur son compte Facebook, elle dénonce aussi : «la machine à fabriquer un président présenté comme le sauveur des Tunisiens», par allusion au candidat Abdelkarim Zbidi.
L’artiste, qui dénonce dans son texte la recrudescence d’intox et de manipulations visant à orienter les électeurs et les guider comme des moutons, évoque un dégoût de cette campagne électorale.
«Une soi-disant courte liste de sondage, dont personne ne connaît la source, montre Nabil Karoui et Abdelfattah Mourou au 2e tour. Le problème n’est pas cette liste, mais la machine à gros moyens qui appelle au vote utile pour soi-disant éviter ce scénario catastrophe. C’est cette même grosse machine manipulatrice qui n’a pas attendu le « fark » (3 jours de deuil minimum) de Feu Béji pour lancer le 27 juillet la première pétition de Mounachada. Bizarre non ou je me trompe?», s’interroge Leïla Toubel, en rappelant que M. Zbidi (sans le nommer, mais en parlant d’une «apparition subite et mystérieuse de A. Z.»), a été ministre pendant les pires 3 années qu’a connues la Tunisie, sous le règne des « Khouanjia » (Frères musulmans, Ndlr).
«Cette même machine fabrique le nouveau sauveur des Tunisiens, le nouveau prophète, le sacré et l’intouchable, qui va nous sauver des « Khouanjia ». Avant l’apparition subite et mystérieuse de A. Z. beaucoup de personnes avaient d’autres candidats qu’ils défendaient corps et âme, aujourd’hui ils sont capables de te crever les yeux si tu dis un mot sur A. Z.», a encore écrit Mme Toubel.
«J’ai lu des personnes justifier l’agression du journaliste Houcem Hamad, d’autres devenaient fous à trouver tous les arguments possibles et imaginables sur son utilisation illégale de figures de l’armée dans sa campagne pour ne citer que ces deux exemples. Non mais oh… calmez-vous, laissez aux citoyennes et citoyens jouir de leur totale liberté et de faire leur propre choix ne serait-ce que pour le premier tour», a-t-elle encore déploré avant de conclure : «Quand la machine fabrique un président, elle fabrique avec des petits dictateurs».
Y. N.
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