La municipalité du Kram a publié aujourd’hui, mercredi 8 juillet 2020, sous la responsabilité du maire islamiste Fathi Laayouni, un communiqué pour rappeler les documents requis pour le contrat de mariage, notamment un certificat de conversion à l’islam que doit présenter le futur époux non-musulman. Or, la circulaire N°216 du 5 novembre 1973, interdisant le mariage d’une Tunisienne musulmane avec un non-musulman a été annulée depuis le 14 septembre 2017.
Rappelons que cette annulation avait été proposée par l’ancien président de la république, Feu Béji Caid Essebsi, lors de la célébration de la Journée nationale de la femme, le 13 août 2017, lors d’une cérémonie au Palais de Carthage.
Cette proposition avait alors suscité une vive polémique en Tunisie et a été très critiquée par de nombreux conservateurs, essentiellement ceux liés aux partis islamistes.
On notera aussi que le certificat de conversion à l’islam n’a jamais été imposé aux femmes non-musulmanes lorsqu’elles devaient épouser des Tunisiens musulmans et que l’annulation de la circulaire été décidée dans le cadre du renforcement de l’égalité devant le droit entre les hommes et les femmes.
L’annulation de la circulaire ne semble cependant pas concerner Fathi Laayouni, ancien partisan du régime Ben Ali converti très opportunément à l’islam politique après la révolution de janvier 2011, et qui semble vouloir continuer à défier la loi de l’Etat civil, dont il est censé être le protecteur, au nom d’un islam obsolète car mal interprété.
Le maire du Kram a également récemment fait l’objet de vives critiques après l’annonce de la création d’un fonds de zakat, malgré le rejet de ce projet par les autorités.
Le gouvernorat de Tunis a d’ailleurs formulé un recours contre la création dudit fonds auprès du Tribunal administratif…
Y. N.
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