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L’armée tunisienne pourrait s’équiper des radars militaires turcs ?

Le Kalkan-II, un système mobile conçu pour piloter des systèmes de défense antiaérienne.

Le groupe électronicien de défense turc Aselsan cherche à vendre ses radars militaires au ministère tunisien de la Défense, qui cherche à renforcer le système de surveillance radar de l’espace aérien du pays.

Selon Africa Intelligence, qui a rapporté cette information, les radars turcs ne répondent pas aux spécifications techniques précisées dans le Request for Information (RFI) adressé par les autorités militaires tunisiennes à plusieurs radaristes internationaux fin 2019.

La Tunisie veut acquérir un radar à longue portée (supérieure à 360 km), deux radars à moyenne portée (plus de 200 km) et un centre de commandement et de contrôle. Or, le système radar d’Aselsan, le Kalkan-II, est un système mobile conçu pour piloter des systèmes de défense antiaérienne. Il est très éloigné des spécifications techniques retenues par notre pays, sa portée ne dépassant pas 120 km.

Comment le groupe turc espère-t-il doubler ses concurrents américains et européens se disputant ce marché (à savoir l’Américain Lockheed Martin, le Français Thales, l’Italien Leonardo et l’Espagnol Indra) ?

Selon Africa Intelligence, Aselsan déploie un fort lobbying en faveur de son propre système radar, à travers ses relais pro-turcs à Tunis, en faisant notamment valoir son prix inférieur et en espérant «profiter de l’activisme du chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan, qui fait depuis plusieurs années la courte échelle à ses industriels de défense à Tunis, notamment en finançant un demi-milliard de dollars d’achats par le biais de la Türk Eximbank. Cette manne a déjà profité, entre autres, à Turkish Aerospace Industries (TAI, drones Anka-S armés), aux fabricants de blindés BMC et Nurol Makina, etc.»

I. B.

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