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La Tunisie, le FMI et l’Iran…

Dans cette réponse à l’article «Tunisie-FMI: Hossein Hosseini, cet Iranien ne me représente pas», de Moktar Lamari publié dans Kapitalis le 8 novembre 2021, l’auteur précise que ledit expert iranien intervient aux côtés de la Tunisie au sein du FMI en sa qualité d’administrateur représentant de les 8 pays membres de son groupe y compris la Tunisie.

Par Samir Gharbi *

Votre statut professionnel de Docteur (PhD), exerçant au Québec, n’aurait pas dû vous permettre de dire des contre-vérités. Soit vous méconnaissez le fonctionnement du FMI, soit vous voulez induire volontairement en erreur les lecteurs de Kapitalis.

Le FMI est géré par un Conseil d’administration (Executive Board) composé de 24 membres, élus, tous les huit ans, par les 190 pays membres. Sept pays (les plus gros actionnaires du FMI) désignent, chacun, leur administrateur. Les 17 autres pays se forment en groupes (2 pays, maximum 23) pour désigner leur administrateur respectif.

La Tunisie, lors de la dernière élection (1er novembre 2016), a participé à la formation d’un groupe huit pays, dans l’ordre alphabétique: Afghanistan, Algérie, Ghana, Iran, Libye, Maroc, Pakistan et Tunisie.

Vous voyez bien, Monsieur le Professeur, que la Tunisie appartient au même groupe que l’Algérie, le Maroc et la Libye…

Ce groupe a choisi, naturellement, l’administrateur représentant le plus important actionnaire du groupe, c’est-à-dire, l’Iran… L’administrateur ne représente pas que l’Iran, mais les huit pays du groupe. Il ne représente pas «politiquement» la Tunisie, mais il défend les intérêts de chacun des huit pays au sein du Conseil d’administration qui gère le FMI au jour le jour…

N.B. – L’Égypte a choisi de former un groupe à elle, composé de 10 autres pays : Bahreïn, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Maldives, Oman, Qatar, Yémen. Ce groupe dispose de 2,52% de droits de vote, dont 0,42% pour l’Égypte.

* Ancien rédacteur en chef à Jeune Afrique.

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