La Tunisie est le «royaume de la lingerie féminine», souligne ‘‘Afrik.com’’. Zoom sur un secteur qui emploie 20.000 personnes, représente 20% des exportations nationale de textile-habillement.


«En Tunisie, la lingerie fine se porte comme un charme. Sa spécialisation dans le haut de gamme et sa proximité avec l’Europe en font un partenaire de choix pour les grandes marques françaises», note ‘‘Afrik.com’’.
Le journal en ligne passe en revue les principaux indicateurs du secteur florissant pour les industriels nationaux mais aussi pour les grandes marques étrangères: 232 entreprises, 20.000 emplois directs et 20% des exportations de textile-habillement.
Ces performances ont fait de la Tunisie, en 2009, le 5e fournisseur de l’Union européenne en soutiens-gorges et maillots de bains et le 4e en sous-vêtements.



Proximité, savoir-faire et coûts compétitifs
Selon Christelle Malot, responsable marketing pour l’enseigne Barbara, entreprise française de lingerie travaillant depuis une dizaine d’années dans notre pays, la Tunisie «est très réputée pour son savoir faire. Et le fait qu’elle se trouve à proximité de la France est très important. Nous pouvons assurer le suivie de la production», souligne-t-elle.
D’autres marques françaises et européennes travaillent aussi avec des corsetiers tunisiens, tels Chantelle, Simone Pirèle ou autres Princesse Tam Tam. Outre le savoir-faire et la proximité, ces marques sont attirées en Tunisie par les coûts de fabrication encore largement compétitifs et la qualité du service assurée par les fabricants.  
Cependant, estime ‘‘Afrik.com’’, les industriels tunisiens du secteur doivent cravacher dur pour espérer garder leur rang et leurs parts de marché gagnés de haute de lutte. «La spécialisation dans le haut de gamme, les délais de proximité sont les principaux atours de l’industrie de la lingerie fine», souligne, cependant, Samir Ben Abdallah, le président de la Chambre syndicale national des fabricants de lingerie (Csnfl).
Ce dernier, patron d’Intimo, a d’abord travaillé avec des grandes marques européennes en sous-traitance avant de créer sa propre entreprise et marque en 2007. Il croit à l’avenir d’un secteur dont l’un des leaders, la société Lingerie fine, créée depuis 1991 par la famille Sellami, produit quelque 24.000 pièces par semaine.
Outre le grand Tunis, les autres grands pôles de la production de sous-vêtements féminins sont situés dans les régions du Cap bon (Hammamet, Nabeul et Kélibia), Monastir et, surtout, Sfax, où se trouvent les sociétés les plus anciennes.

L’apport de Lingerie Med
Le premier Salon méditerranéen de la lingerie et du balnéaire, Lingerie Med, créé à l’initiative de la Csnfl et de la société Général Expo (Groupe Sogefoires International), s’est déroulé du 15 au 17 avril dernier, au Centre International des Foires et Congrès (Cifco), à la zone industrielle La Charguia, à la lisière de Tunis. Il a réuni une centaine d’exposants du pourtour méditerranéen, répartis dans les secteurs de la lingerie de jour, la corsetterie, les bas et collants, le homewear, la lingerie de nuit, les sous-vêtements, les maillots de bain, la broderie, la sérigraphie, les accessoires, les services, etc.
La seconde édition de ce salon, qui vise à permettre aux industriels tunisiens d’explorer de nouveaux marchés et de présenter leurs nouveaux produits aux grands donneurs d’ordres du secteur, est prévue pour le 9-11 mars 2011.

Y. M.

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