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Pour faire face à la hausse de consommation électrique prévue cet été, la Steg et ses partenaires ont réussi le pari de construire une extension de la centrale à turbines à gaz de Bir Mcherga en 7 mois.

Par Seif Eddine Yahia

C'est en présence de Mehdi Jomaa, ministre de l'Industrie, et de Ridha Saidi, ministre chargé des Dossiers économiques, qu'a été inaugurée l'extension de la centrale à turbines à gaz de Bir Mcherga.

Jeudi 11 juillet 2013, 8 mois après le lancement des travaux d'extension de la centrale de Bir M'Cherga, la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) accueillait, dans les locaux de la nouvelle centrale, les officiels du gouvernement, la presse ainsi que les membres de différentes sociétés ayant pris part au projet.

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Le Pdg de la Steg accueille les ministres Mehdi Jomaa et Ridha Saïdi.

D'après la Steg et les autorités gouvernementales ayant approuvé le projet, cette extension de la centrale a essentiellement pour but de répondre aux déficits de production et aux coupures de courant provoquées par la surconsommation estivale d'électricité.

Pour remédier à ce problème, la Steg a procédé au renforcement de son parc de production électrique par la mise en service de deux turbines à gaz en plus des installations de production électrique déjà en fonctionnement.

7% de la production d'électricité en Tunisie

Cet investissement, d'un coût global d'environ 240 millions de dinars (MD) a permis la mise en place de deux turboalternateurs d'une puissance individuelle de 128 Mégawatts, soit 256 Mégawatts au total. Ces 256 Mégawatts représentent à peu près 7% de l'ensemble de la production électrique en Tunisie pour l'été 2013.

L'extension de l'usine a été financée à hauteur de 72 millions d'euros (150 MD), soit 66% du total de l'investissement, par BNP-Paribas, et à hauteur de 60 MD, c'est-à-dire 29% du coût de la centrale, par un consortium de 7 banques tunisiennes dirigé par l'UBCI. Les 5% restants correspondent à la part d'autofinancement du projet.

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De droite à gauche, les ministres Jomaa et Saïdi écoutent les explications des ingénieurs architectes du projet. 

Le ministre de l'Industrie est revenu, lors de la conférence d'inauguration, sur l'exploit que constituait la création de cette centrale en matière de gestion de projet. Un cas d'école qui devrait être, selon lui, un exemple à suivre pour les projets développés à l'avenir en Tunisie.

La construction de cette centrale représente en effet une première, tant pour la Tunisie que pour les entreprises ayant dirigé l'opération de construction.

Comme nous le rappelait Gérard Hrodej responsable commercial pour General Electric, en 7 mois, le groupe GE et Pireco (chargé du génie civil et du montage du projet) ont rendu une centrale «clés en mains» à la Steg. Un projet qui, même pour General Electric, constitue une première en matière de délai et de vitesse d'exécution.

La fin des travaux d'extension, le 14 juin dernier, a permis une exploitation provisoire de l'usine à partir de la fin de ce même mois de juin, pour faire face à la hausse de consommation électrique prévue cet été.

Une réponse à Kapitalis

Suite à la conférence de presse, le dirigeant de Pireco , Abdessalem Ben Ayed, n'a pas manqué d'interpeller Kapitalis qui faisait part, en novembre dernier, de ses doutes légitimes concernant plusieurs aspects du projets, et notamment sur la possibilité pour les commanditaires de l'opération d'ouvrir la centrale à temps pour le pic de l'été 2013. Ce doute a été levé ce jeudi (Après le gaz de schiste pour Shell, une centrale électrique pour General Electric). Vu la volonté affichée par M. Ben Ayed de répondre par les faits à cette critique, nous nous félicitons d'avoir été une source de motivation supplémentaire à la conduite dans les temps de ce projet important.

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Place de la centrale de Bir Mcherga dans le réseau de production électrique en Tunisie.

Cependant, rappelons que les doutes exprimés par Kapitalis au lancement des travaux de cette extension ne sont que partiellement levés. En effet, l'article n'était pas seulement revenu sur la faisabilité de ce projet dans les délais énoncés, mais aussi sur les raisons politiques qui ont conduit au choix de ce fournisseur lors de l'appel d'offre. Et, notamment, l'octroi du projet selon la formule peu orthodoxe du gré à gré. Mais c'est là une autre histoire...