Lejaby ManifNous avons reçu du délégué syndical CGT de Help Line un droit de réponse à notre article : «Help Line s’ouvre à la Tunisie, mais crée 400 emplois en France» où ses propos sont cités. Nous reproduisons sa lettre intégralement. En lui précisant seulement que notre réaction s’explique par le ras-le-bol ressenti par nos compatriotes, trop souvent pris à partie par les syndicalistes français à chaque fois qu’une entreprise française projette de s’implanter en Tunisie, qui offre des avantages certains pour les investisseurs étrangers. Tout en ne souhaitant pas des licenciements en France, nous estimons qu’un emploi créé en Tunisie par une entreprise française n’est pas nécessairement volé aux Français. 

 

Cher Imed B.,
Je me réfère à votre article paru dans Kapitalis du 21 avril 2010 dans lequel vous faites référence aux affirmations du délégué syndical CGT aux médias de l’Hexagone sur la menace qui pèse sur plus de 400 emplois chez Help Line par la création de la nouvelle filiale tunisienne (Help Line Tunisia).
Ledit délégué vous précise, qu’il n’a jamais été question d’affirmer avec certitude la suppression des plus de 400 emplois, comme vous semblez vouloir le dire dans votre article par une formulation subtile qui prête à confusion. 

Lejaby Il est en réalité question d’interrogation légitime sur l’objectif poursuivi par Help Line par une implantation en Tunisie, alors qu’on sait en même temps que plus de 400 emplois sont par leur nature «off-shorisable», il n’est en conséquence pas interdit de penser, raisonnablement, dans le pays de Voltaire, que ces 400 emplois soient à terme délocalisés. Surtout que l’argument de conquête de nouveaux marchés que vous reprenez à votre compte me paraît inopérant, compte tenu de l’état du marché du service informatique local dans votre région (le Maghreb arabe) qui est quasi inexistant, du moins en «outsourcing». De quels nouveaux marchés parlez-vous alors?

En revanche, ce que je sais affirmer avec certitude, les délocalisations ont toujours été un des moyens utilisés par le patronat pour peser sur la rémunération et les droits des travailleurs, tel était le message essentiel de notre communiqué du 16 avril 2010 (consultable sur notre site cgthelpline.fr dans e-Tract).
Bref, loin de moi la prétention de vous apprendre votre métier de journaliste, mais Il aurait été honnête et surtout par respect à vos lecteurs internautes, de me contacter comme les médias de l’Hexagone l’ont fait pour vous assurer de la teneur de mes vrais propos.
A votre disposition et bien cordialement.

Délégué syndical CGT de Help Line, France

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