Pour sceller leur improbable réconciliation, Lamine Nahdi et Moncef Dhouib donnent ‘‘Mekki et Zakia’’, leur spectacle fétiche, qui a annoncé la naissance du duo, le 24 août au Théâtre romain de Carthage.
Le spectacle, organisé par Moncef Dhouib, sera présenté en dehors du programme du Festival international de Carthage, qui prend fin le 21 août.
348.000 dinars en jeu
Comment les deux artistes se sont-ils réconciliés? Lamine Nahdi a-t-il accepté de verser la somme 348.000 dinars représentant la part de Moncef Dhouib de l’exploitation illégale de la pièce de ce dernier, ‘‘Fi Hak Esardouk Nraychou’’, durant plusieurs années, conformément au jugement rendu par le Tribunal de première instance de Tunis et confirmé, en juin dernier, par la Cour de cassation? Réponse de Moncef Douib, interrogé à ce sujet par ‘‘Kapitalis’’: «Lamine Nahdi a accepté le jugement, y compris la partie financière. Seul un retour à la scène peut nous éclairer sur l’avenir.»
L’auteur et le metteur en scène a-t-il donc accepté de reprendre la collaboration avec le comédien sans que ce dernier ne lui paye ce qu’il lui doit? «Je n’ai fait aucune concession pour la réconciliation et la représentation du 24 août est une sorte de sondage pour voir si l’image du couple Dhouib-Nahdi n’a pas été affectée par les années de procès», répond Moncef Dhouib. Comprenne qui pourra…
Un coq déplumé
Selon certaines indiscrétions, pour renflouer ses caisses et être en mesure de payer ses dettes, Lamine Nahdi, un «sardouk» (coq) déplumé, a besoin de travailler. Or, ses deux grands succès de scène, ‘‘Mekki et Zakia’’ et ‘‘Fi Hak Esardouk Nraychou’’, sont écrits par Moncef Dhouib. Pour qu’il puisse en donner de nouvelles représentations, l’accord de ce dernier est donc incontournable.
D’un autre côté, pour pouvoir être payé ses 348.000 dinars, Moncef Dhouib n’a pas d’autre choix que d’aider son ex-associé – devenu un antagoniste dans un feuilleton judicaire de 4 ans – à retrouver les planches.
Enfin, disent les mauvaises langues, en bon Sfaxien ayant le business dans le sang, Moncef Dhouib voudrait bien récupérer son argent, mais il préfère aussi ne pas insulter l’avenir: et si le duo Dhouib-Nahdi pouvait fonctionner de nouveau, comme au bon vieux temps? Comptez les recettes…
Comme quoi, les deux hommes sont inséparables, comme dit l’adage français: «Je te tiens, tu me tiens de la barbichette!»
Yüsra Diba
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