Des constructions illégales envahissent des terrains de grande valeur situés dans une zone archéologique à Carthage. L’Etat fait semblant de ne rien voir et laisse faire...
Le journaliste et chroniqueur Zied El-Heni a attiré l’attention de l’opinion publique, mercredi, sur sa page Facebook, sur ce qui se passe dans la cité antique. Nasreddine Ben Rouha, agent de la police municipale de la ville punique, a informé le maire adjoint que des personnes sont en train de construire sans autorisation des logements dans des zones classées archéologiques, donc non constructibles, raconte Zied El-Heni. Non seulement aucune décision n’a été prise pour appliquer la loi et sanctionner les fautifs, mais une décision a été prise à l’encontre de l’agent, coupable d’avoir fait appliquer la loi en décidant la démolition d’un bâtiment appartenant à une dame riche et influente. «L’agent de la police municipale a été convoqué, soumis à un interrogatoire et au lieu d’être félicité par ses supérieurs, ces derniers ont décidé de le muter abusivement au gouvernorat de Ben Arous. Le ministère de l’Intérieur est au courant de tous les abus mais ne réagit pas», note Zied El-Heni, qui s’inquiète sur le sort patrimoine du national et sur le retour de la corruption dans l’administration. Z. A. Article lié: Tunisie-Patrimoine: Le site archéologique de Carthage menacé par les constructions anarchiques |