Ines Ben OthmanL’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) appelle à la libération de la cinéaste Inès Ben Othman et dénonce la violence policière dont elle a été victime.

L’ATFD demande, dans un communiqué publié jeudi 25 décembre 2014, l’ouverture d’une enquête sur les abus dont Inès Ben Othman a été victime et appelle la justice à traiter le dossier avec équité.

Ines Ben Othman s’était rendue, le 19 décembre 2014, au poste de police de la Cité Ennasr (gouvernorat de l’Ariana), pour porter plainte contre Asma Dridi, adjointe du chef du poste de police du quartier, qu’elle accuse de l’avoir insultée et harcelée sur les réseaux sociaux. Mais elle s’est faite arrêter et accuser d’«outrage à un agent de l’ordre dans l’exercice de ses fonctions».

La justice a rejeté la demande de libération présentée par ses avocats et renvoyé l’affaire au 31 décembre 2014, date à laquelle la société civile organisera une manifestation devant le tribunal de l’Ariana, à partir de 9 heures.

Inès Ben Othman, cinéaste, est aussi secrétaire générale du Syndicat des techniciens du cinéma et de l'audiovisuel, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Elle est également membre de l’association Mourakeb (observateur) dont la mission est de dénoncer les abus de la police et de contribuer à l’avènement d’une police républicaine.

L’accusée est, par ailleurs, la fiancée de Walid Zarrouk, membre du Syndicat de la sécurité républicaine…

Certains estiment que l’arrestation d’Inès Ben Othman est en réaction aux accusations que son fiancé a porté contre le parti islamiste Ennahdha et la «police parallèle et corrompue» du district de l’Ariana qui était à son service.

Y. N. M.

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