Parce qu’il a déclaré qu’il allait proposer à l’Anc de soumettre le président de la république à un examen médical, les camardes de Tahar Hamila au Congrès pour la république (CpR) ont décidé de suspendre son adhésion au parti.
C’est Hedi Ben Abbes, porte-parole du CpR qui l’a confirmé sur plusieurs médias.
M. Ben Abbes a dit que les propos de M. Hamila sont indignes et infondés et que le membre du CpR doit se respecter. «M. Hamila, que j’ai toujours considéré comme notre père à tous, aurait dû être une référence. Lui a choisi de lancer des propos qui nuisent non seulement au CpR, mais aux Tunisiens et sa suspension est inévitable», a expliqué M. Ben Abbes.
Le porte-parole du CpR a ajouté que les propos de plus en plus crus de M. Hamila «font honte à tout le monde et il ne faut pas oublier qu’il s’est attaqué aux intellectuels tunisiens les traitant de ramassis de francophones». Et pour le linge sale du parti, «il aurait dû attendre la tenue de notre congrès qui va avoir lieu bientôt pour discuter de l’avenir du parti. Puis, je vous assure que le président de la république n’a rien à voir avec cette suspension», a précisé le porte-parole du CpR.
Reste à signaler à M. Ben Abbès que le jour où M. Hamila a traité les intellectuels tunisiens de «ramassis de francophones», son parti n’a pas cru devoir le rappeler à l’ordre. Se souvenir seulement aujourd’hui de cet écart est pour le moins honteux.
Seule explication à cette mémoire un peu trop sélective : à l’époque, M. Hamila exprimait tout haut tout ce que ses camarades, alliés des islamistes d’Ennahdha, pensaient tout bas. Ce qui est encore plus honteux.
Z. A.
Article lié :
Tunisie. Tahar Hamila tire à boulets rouges sur Moncef Marzouki