Après avoir retiré, en juillet, la sécurité rapprochée à Béji Caïd Essebsi, ex-Premier ministre et leader de l’Appel de la Tunisie, le ministère de l’Intérieur est revenu aujourd’hui sur sa décision. Que s’est-il passé entre-temps?
Le 15 septembre, c’est-à-dire au lendemain des affrontements dans l’ambassade américaine à Tunis, qui ont fait 4 morts parmi, des dizaines de blessés et d’arrestations les assaillants salafistes, l’ancien ministre chargé de la Réforme de la police (et actuel membre du bureau exécutif de l’Appel de la Tunisie), Mohamed Lazhar Akremi, a alerté l’opinion, sur les ondes de Shems FM, à propos d’un plan d’assassinat de M. Caïd Essebsi qui serait fomenté par un haut fonctionnaire de l’actuel gouvernement.
Cette alerte a surpris à moitié les Tunisiens, car, il y a déjà eu plusieurs appels publics à la mort de M. Caïd Essebsi, et des attaques contre des bureaux de son parti par des éléments proches du parti Ennahdha, au pouvoir, ou appartenant à sa même mouvance islamiste.
L’information a cependant été formellement démentie par Lotfi Zitoun, conseiller politique du chef du gouvernement, qui a menacé de poursuivre en justice l’avocat Akremi pour propagation de fausses accusations.
«Dimanche, un agent de police s’est déplacé à la maison de Me Akremi. Mais on ne sait pas encore les raisons de cette visite», a dit à Kapitalis Ridha Belhaj, membre du bureau exécutif de Nida Tounes. Qui nous aussi a confirmé que «Ali Lârayedh, ministre de l’Intérieur, a fait revenir le staff de sécurité à M. Caïd Essebsi», retiré en juillet.
La menace d’attentat n’était donc pas complètement imaginaire!
Z. A.
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