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Selon des informations émanant de la nébuleuse islamiste mondiale, le président d'Ennahdha a été auditionné par la commission Jenkins en Grande-Bretagne.

Par Imed Bahri

C'est le portail ''Liberté et justice'', proche des Frères musulmans égyptiens, qui divulgue l'information, citant le Palestino­britannique Azzam Al-Tamimi, lui-même leader de islamiste, ancien directeur de l'Institut de la pensée islamique et actuel patron de la chaîne Al-­Hiwar TV, une sorte de Radwan Masmoudi à la solde des Britannique.

Selon le portail, Rached Ghannouchi a comparu devant la commission d'enquête créée par le Premier ministre britannique David Cameron et présidée par l'actuel ambassadeur du Royaume Uni auprès de l'Arabie Saoudite pour faire des investigations sur les activités des Frères musulmans sur le territoire britannique et surtout sur leurs rapports avec la violence.

Rappelons que des citoyens anglais ont étés tués en Egypte et l'on soupçonne les «Frères» d'êtres derrière ce crime ou du moins c'est ce qu'avait rapporté la presse anglaise.

L'ambassadeur John Jenkins est aussi épaulé par le patron des services de renseignements et d'autres responsables.

Selon le même Al-Tamimi, lui même proche des renseignements britanniques et ami personnel de Rached Ghannouchi, sur lequel il avait écrit un livre intitulé ''Rachid Ghannouchi, democrat within islamism'' (Rached Ghannouchi, un démocrate à l'intérieur de l'islamisme), le président de la commission a convoqué aussi, Ibrahim Mounir, secrétaire général de l'Organisation mondiale des Frères musulmans ainsi que des représentants des «Frères» turcs et jordaniens.

Sir John Jenkins doit livrer son rapport avant la fin du mois de juillet sur la base duquel le gouvernement britannique doit décider du sort qui sera réservé aux dirigeants des Frères musulmans qui bénéficiaient jusque-là du soutien de ce pays et de la politique à suivre, notamment s'il faut déclarer cette organisation terroriste ou pas, comme l'a déjà fait le Canada, sans parler de l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis.

De son côté, le mouvement Ennahdha garde le silence absolu sur ce déplacement de son leader à Londres pour déposer devant la commission de Sir John Jenkins, surtout après l'affirmation de son leader qu'il n'a rien à voire avec ses «Frères». Et si les Anglais ont convoqué Ghannouchi, qui a résidé sur leur sol plus de 20 ans, c'est qu'il y a anguille sous roche.

Il n'y a que Béji Caid Essebsi qui continue à absoudre ses ex-ennemis et actuels amis de cette «accusation». A moins que le MI6, le service de renseignement britannique, soit moins informé que lui.

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